jeudi 5 avril 2007

La grande vie en province

Encore toutes mes excuses pour ce long silence. Mais j’ai des excuses. Je visite la France, pour parler, vous l’aurez sans peine deviné, de pesticides. Dimanche 1er avril, j’étais à Sainte-Affrique, dans l’Aveyron. Invité à la foire Alterna Bio par Marie-Thérèse Espaignol et Manuel Garcia (entre autres).
Il pleuvait dru, et même si la région est belle, je me demandais un peu, juste avant d’arriver, ce qui m’attendait. Serions-nous cinq, ou dix, ou douze ? Il était trop tard pour reculer. Et puis, je me suis de suite bien amusé, car Manuel Garcia m’a accueilli en me disant : “ Tout va bien, le rétroprojecteur est en place ”. Or, je n’avais demandé aucun appareil, car je ne projette rien d’autre que ma parole, ce qui est déjà un petit exploit. Peut-être me prenait-on pour un autre ?
Bref. La salle des fêtes était glaciale, il était onze heures, et je n’en menais pas large. Mais le miracle a pourtant eu lieu. Environ 170 personnes avaient fait le déplacement, ce qui m’a proprement sidéré. 170 personnes à Sainte-Affrique le dimanche 1er avril. Et pour ma pomme !
J’ai parlé, raconté, seul à bord du lourd paquebot, avec quatre places libres de chaque côté de moi, sur l’estrade. Et je crois que cela a plu, car il a fallu rendre l’antenne, c’est-à-dire la salle, vers 13 heures. Les gens parlaient, figurez-vous ! J’ai donc passé un bon, un excellent moment, et j’ai embrassé Marie-Thérèse à la fin, après avoir bu un verre de gaillac bio et mangé un plat végétarien épatant. Car Marie-Thérèse est simplement une championne. Une championne de l’Aveyron, réglant tous les problèmes un à un, sous une pluie battante.
Le soir, je dormais non loin de là, dans l’Aveyron toujours, et un voisin paysan m’a arrêté pour me dire que son fils de trois ans m’avait vu à la télévision, et qu’il avait secoué sa mère. L’explication est simple : j’ai gardé ce gosse l’été dernier, et il s’en souvient, visiblement. Or à Sainte-Affrique, il y avait bel et bien une équipe de France 3 régionale, qui tournicotait autour de moi pendant le débat. Mais je n’aurais jamais imaginé qu’ils allaient passer des images au JT du soir ! Eh bien si ! Et c’est ainsi que je suis devenu une éphémère, mais réelle vedette dans la région. Ah mais !
À peine rentré, je repars. Vers Rennes, car je suis invité ce jeudi soir par les amis d’Eau et rivières de Bretagne. Et demain, par les mêmes, à Saint Brieuc. Vous viendrez, n’est-ce pas ? Au fait, nous en sommes à quatre tirages supplémentaires du livre, qui continue à marcher du feu de Dieu. Excusez-moi à l’avance si je ne vous parle pas avant mardi prochain. Ce n’est pas l’envie qui me manque, mais le temps. Je vous jure ! Fabrice Nicolino

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