France Culture. Bonne nouvelle, pour nous les auteurs du livre, et pour vous lecteurs je crois. J’ai reçu ce matin un coup de fil de Ruth Stégassy, la productrice sur France Culture de Terre à Terre, une émission d’une heure qui passe le samedi. Je vous ai raconté l’enregistrement épique de vendredi dernier, au Phyto’Bar, à Paris. Avec le chef du lobby des pesticides, l’inévitable Jean-Charles Bocquet, qui s’était invité dans l’émission à notre grand déplaisir.
Bon, l’émission a eu lieu, mais le ton était si vif parfois qu’on ne savait plus trop, à la sortie, si elle passerait bien le samedi 10 mars. Oui, m’a dit Ruth Stégassy, ajoutant : « Nous avons écouté la bande ce matin, et ça colle. C’est même très bien ». Vous jugerez par vous-même, si vous écoutez. Mais rappelez-vous qu’on était bien énervés, François Veillerette et moi-même.
Et sinon ? Encore de ces échanges avec des journalistes, dont je ne peux pas vous parler. Des articles sont prévus, dans des journaux importants, mais je ne peux pas gêner à ce stade le travail parfois délicat des rédacteurs. Donc, attendons.
TV-salon Agri. En revanche, je peux vous raconter le salon de l’Agriculture. Hi-la-rant ! Nous avions un premier rendez-vous à 16h30 sur le stand de l’APCA, autrement dit l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, autrement dit les chantres de l’agriculture industrielle. Pour une émission de télé interne au salon, mais diffusée en direct par Canal Sat. Et présentée par le journaliste de M6 Bernard de la Villardière, que certains d’entre vous connaissent sûrement.
J’arrive vers 16h35 et commence à parler avec la jeune assistante chargée de la préparation du direct. Elle se marre et me raconte que « les autres » sont très impressionnés par notre présence, à François et à moi. Ils ont changé leurs intervenants jusqu’à la dernière minute, redoutant nos attaques. Je les aperçois du coin de l’œil : on dirait le Politburo de Brejnev à la fin des années 70. Ça promet.
Je cours me faire maquiller – obligé -, et en revenant sur le plateau, qui est au milieu du public du Salon, je découvre une brochette d’hommes cravatés, déjà assis, qui me regardent d’un même oeil. Ils ne le savent pas, mais comme je rigole intérieurement ! Entre-temps, François est arrivé, et là , premier incident, on lui fait comprendre qu’un seul de nous deux serait suffisant sur le plateau et on lui suggère de ne pas participer à l’émission ! François refuse avec force, rappelle que nous avons été invités tous les deux il y a des jours de cela et me rejoint d’un pas décidé. Maintenant tout commence. Figurez-vous que nous avons en face de nous un représentant de la transnationale Bayer, le Président du Farre – les amis de l’agriculture raisonnée – qui s’est invité sur le plateau à la dernière minute sans y être convié - un troisième des semenciers du Gnis et enfin un conseiller régional UMP par ailleurs agriculteur industriel et Président de Chambre d’Agriculture et également… Vice Président de FARRE. De la Villardière est visiblement excédé par la façon plus que cavalière avec laquelle le Président de FARRE a imposé sa présence sur le plateau, augmentant le nombre de participants au delà du raisonnable. Finalement, un invité remplaçant Guy Riba –de l’INRA- doit laisser sa place au Président de FARRE pour que l’émission puisse enfin commencer. Un vrai coup de force qui illustre bien le sentiment de toute puissance du responsable de l’agriculture raisonnée et, au delà de lui, du lobby.
Bon, je ne vais pas détailler. Il me semble que nous avons fait bonne figure. En tout cas, nous avons pu planter quelques jolies banderilles sur le dos des partisans de l’agriculture industrielle. Il m’est arrivé de pouffer, je le confesse ici. Mais comment font-ils pour tenir une telle langue de bois ? Et quelle absence d’arguments ! En résumé : oui, il y a des problèmes, mais nous faisons tous de magnifiques efforts. Tu parles !
RTL salon agri. Dans la foulée, j’ai filé au stand de RTL, où j’ai participé en direct au journal de 18h30, face à Bocquet l’éternel. Oh, il n’a pas été à la noce, croyez-moi. J’ai rappelé une nouvelle fois que l’industrie des pesticides a employé pour sa glorieuse com les services de Marcel Valtat, l’homme de la désinformation dans le terrible dossier de l’amiante. Et croyez-moi, jean-Charles n’aime pas ça du tout. Du tout. Rapprocher le dossier de l’amiante de celui des pesticides, c’est un coup terrible pour ces messieurs, je ne me lasse de le répéter. À la sortie, avec François et les amis, nous sommes allés boire un verre de blanc à un stand. Bio, je vous le garantis. Et nous avons croisé l’ami Philippe Desbrosses, enthousiaste de notre livre. Il est trop tôt pour en dire plus, mais nous avons une idée, avec lui. À voir si elle germera ce printemps.
À demain.
Fabrice Nicolino François Veillerette
Fabrice Nicolino François Veillerette
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