Le Tribunal de première instance des Communautés européennes a annulé mercredi 10 juillet 2007 la directive de l'Union européenne autorisant l'herbicide paraquat de Syngenta.
La Suède, soutenue par le Danemark, l'Autriche et la Finlande, avait introduit un recours devant le Tribunal de première instance en demandant l'annulation de la directive 2003/112 inscrivant le paraquat dans l'annexe I comme substance autorisée sous certaines conditions
La Cour a considéré que la décision d'autorisation du paraquat en 2003 n'a pas suffisamment tenu compte du lien entre le paraquat et la maladie de Parkinson, ainsi que d'autres effets de la substance sur la santé des travailleurs et des animaux sauvages.
« Le MDRGF se félicite de ce qui est une grande victoire pour tout ceux qui se battent depuis longtemps contre ce poison violent sans antidote qu'est le paraquat, notamment aux Antilles françaises ! Trop de pesticides très toxiques, cancérigènes ou encore perturbateurs de système hormonal sont encore sur le marché. Il faudra rapidement se débarrasser de ces substances dangereuses d’un autre temps au profit de méthodes respectueuses de l’environnement » déclare François VEILLERETTE, Président du MDRGF.
Pour mémoire rappelons que le paraquat a été ré-homologué en 2003 à la demande de la France qui l'utilise dans les Antilles dans les bananeraies et de l'Angleterre...où la firme Syngenta le fabrique. Ce scandale du paraquat aux Antilles est largement évoqué dans le livre de F Nicolino et F Veillerette : "Pesticides, révélations sur un scandale français" http://www.pesticides-lelivre.com/
La décision n’est toutefois pas encore acquise à 100% car un pourvoi, limité aux questions de droit, peut être formé devant la Cour de justice des Communautés européennes contre la décision du Tribunal, dans les deux mois.
Vous pouvez retrouver le communiqué du Tribunal de première instance des Communautés Européennes à l'adresse :
http://curia.europa.eu/fr/actu/communiques/cp07/aff/cp070045fr.pdf
François VEILLERETTE
samedi 14 juillet 2007
lundi 21 mai 2007
Notre livre récompensé !!
Bonjour !
c'est un grand plaisir de vous retrouver sur notre blog après des semaines d'absence. Rassurez vous, nous n'avons pas chômé Fabrice et moi: conférences et débats au quatre coins du pays ont émaillé nos dernières semaines..
Justement, tout à l'heure, j'ai réussi à attraper mon compère Fabrice Nicolino au téléphone et il m'a annoncé une très bonne nouvelle. Il revenait de donner une conférence dans l'Indre , alors que je reviens moi même de Colmar où j'ai donné une conférence dans le cadre de la célèbre Foire Bio anciennement basée à Rouffach. Tout guilleret il m'a annoncé que le livre 'Pesticides, révélations sur un scandale français' venait de recevoir le Prix du meilleur essai 2007 au 5° Festival du livre Nature et Environnement 'Chapitre Nature' qui a eu lieu du 17 au 20 mai 2007 au Blanc dans l'Indre. ( voir : http://chapitrenature.fol36.org/accueil.html )
Cette récompense nous fait énormément plaisir et nous remercions infiniment les organisateurs et le jury de ce Festival de nous avoir accordé ce signe de reconnaissance d'une grande qualité. Nous n'avons pas écrit ce livre pour recevoir de tels honneurs mais pour pouvoir vous informer sur ce sujet des pesticides...il n'en reste pas moins que voir la qualité de son travail reconnue fait toujours plaisir !
Nous en profitons pour remercier tous ceux qui, nombreux, nous envoient des messages d'encouragement, de remerciement ou de soutien depuis la sortie du livre. Leur reconnaissance nous fait tout autant plaisir que ce prix qui arrive un peu comme la cerise sur le gâteau ...du bon accueil que vous nous faites tous et toutes !
Grand merci encore du soutien que vous continuez d'amener à ce livre de révélations sur le scandale des pesticides dans ce pays. Continuez à le faire connaître pour faire évoluer la situation, nous en aurons tous besoin !
François Veillerette
c'est un grand plaisir de vous retrouver sur notre blog après des semaines d'absence. Rassurez vous, nous n'avons pas chômé Fabrice et moi: conférences et débats au quatre coins du pays ont émaillé nos dernières semaines..
Justement, tout à l'heure, j'ai réussi à attraper mon compère Fabrice Nicolino au téléphone et il m'a annoncé une très bonne nouvelle. Il revenait de donner une conférence dans l'Indre , alors que je reviens moi même de Colmar où j'ai donné une conférence dans le cadre de la célèbre Foire Bio anciennement basée à Rouffach. Tout guilleret il m'a annoncé que le livre 'Pesticides, révélations sur un scandale français' venait de recevoir le Prix du meilleur essai 2007 au 5° Festival du livre Nature et Environnement 'Chapitre Nature' qui a eu lieu du 17 au 20 mai 2007 au Blanc dans l'Indre. ( voir : http://chapitrenature.fol36.org/accueil.html )
Cette récompense nous fait énormément plaisir et nous remercions infiniment les organisateurs et le jury de ce Festival de nous avoir accordé ce signe de reconnaissance d'une grande qualité. Nous n'avons pas écrit ce livre pour recevoir de tels honneurs mais pour pouvoir vous informer sur ce sujet des pesticides...il n'en reste pas moins que voir la qualité de son travail reconnue fait toujours plaisir !
Nous en profitons pour remercier tous ceux qui, nombreux, nous envoient des messages d'encouragement, de remerciement ou de soutien depuis la sortie du livre. Leur reconnaissance nous fait tout autant plaisir que ce prix qui arrive un peu comme la cerise sur le gâteau ...du bon accueil que vous nous faites tous et toutes !
Grand merci encore du soutien que vous continuez d'amener à ce livre de révélations sur le scandale des pesticides dans ce pays. Continuez à le faire connaître pour faire évoluer la situation, nous en aurons tous besoin !
François Veillerette
lundi 16 avril 2007
De retour des Vosges…
Pardonnez ce silence de quelques jours mais Fabrice et moi passons de moins en moins de temps devant nos ordinateurs et de plus en plus dans les trains pour nous rendre dans les provinces françaises. Pourquoi ? Mais parce que nous sommes de plus en plus sollicités pour y donner des conférences, le plus souvent à la demande d’associations locales. Ainsi je reviens des Vosges ou j’ai donné une conférence à l’occasion de la Foire Bio de Relanges. Pour ceux qui ne connaîtrait pas le beau département des Vosges, Relanges est un petit village situé à quelques kilomètres de la ville de Vittel, qu’on ne présente plus. Mais pourquoi diable, allez vous me demander, avoir l’idée de donner une conférence dans un petit village au fin fond des Vosges ? Et bien parce que ce village est un peu particulier. D’abord, la moitié environ de ses agriculteurs sont des agriculteurs biologiques, ce qui n’est pas rien dans un pays où l’agriculture biologique ne représente que 2% de la surface totale agricole. Et en plus Relanges compte parmi ses agriculteurs bio l’ami François Théry, qui fut il y a quelques années le Président de la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, la FNAB. Une personnalité de la Bio en somme, et en plus une personnalité particulièrement sympathique et chaleureuse . Alors comment faire autrement que d’accepter la proposition qui m’était faite de venir parler en conférence ce dimanche 15 avril à 11h00 à Relanges ? Je n’ai pas eu à le regretter car l’accueil vosgien fut extraordinaire et j’ai pu me remettre des longueurs de mon voyage ferroviaire achevé tard le samedi en fin d’après midi en dégustant quelques solides spécialités locales, bios bien sûr ! Après une bonne nuit de sommeil et une promenade matinale dans les collines environnantes j’attaquai ma conférence. Et là, surprise, la petite salle communale était comble, plus une seule place assise libre ! Il y avait même des auditeurs debout, en tout plus de 150 personnes dans une commune qui compte à peine plus d’âmes, pour une conférence de plus de deux heures. François a même du arrêter d’autorité le jeu des questions réponses car sinon la projection du film qui suivait ma conférence n’aurait pas pu avoir lieu. Bref un vrai succès qui en dit long sur celui du livre qui ne se dément pas. On en est au 4° retirage du livre déjà vendu à plus de 12500 exemplaires…grâce à vous et au bouches à oreilles qui fonctionne de mieux en mieux. Merci , merci encore pour votre soutien. Continuons ensemble à faire connaître ce livre et ses vérités pour que cesse le scandale des pesticides. Jeudi je me rendrai dans la bonne ville de Toulouse porter la bonne parole, je vous raconterai mon passage là-bas dès mon retour...à bientôt !François Veillerette
mardi 10 avril 2007
Ils ont des chapeaux (presque) ronds
Je vous avais prévenu dans un message précédent : je suis allé en Bretagne, à l’invitation de l’association Eau et Rivières, pour deux conférences autour de notre livre. Et je n’ai pas été déçu du voyage, je m’empresse de vous le dire.
Premier arrêt prévu à Rennes le 6 avril. Mais aussi première embûche, dès avant de partir. Guénaelle Lanez, la très jeune femme qui organisait toute l’affaire, m’appelle au téléphone, un brin embêtée. Nous avions simplement oublié des livres pour les insensés voulant éventuellement en acheter après m’avoir écouté.
Que faire ? J’ai eu, je crois, le bon réflexe : j’ai appelé Fayard, et Jacques Mazel, le directeur commercial, a aussitôt débauché un stagiaire pour me porter, en gare Montparnasse, un carton de livres. Un bel effort, dont je le remercie aussitôt, mais soit dit en passant, ce n’était pas pratique du tout. À l’arrivée vers 19H20, Guénaelle m’attendait, par chance, en compagnie de l’homme au chapeau, autrement dit Jean-François Piquot, responsable local d’Eau et Rivières.
Un mot sur lui, qui en mériterait davantage. Ce bibliophile enragé possède environ 40 000 livres attrapés au cours d’une vie parisienne, prolongée d’une autre en Bretagne, où il est devenu militant de l’écologie. Et quel ! Il a suivi en catimini, et pendant deux ans, les travaux du Conseil départemental d’hygiène, et en a tiré un best seller régional, contre toute évidence. Le livre dépiaute avec ardeur et vivacité les relations décourageantes entre l’administration et les pros pollueurs de la campagne bretonne. Étonnant, n’est-il pas ?
J’ai juste eu le temps de manger un (bon) tartare en compagnie de Jean-François et de son épouse. Un bon moment, un vrai bon moment, je vous l’assure. Au passage, Jean-François m’a expliqué dans quelles conditions il avait pris l’habitude de circuler en permanence avec un élégant chapeau noir, qui n’est pas exactement rond, comme celui des Bretons. En tout cas, il est connu ici comme le loup blanc. Ou plutôt comme l’homme au chapeau.
Et la conférence ? Idéale. Comme les vacances de Pâques avaient déjà commencé, il y avait comme un doute sur l’assistance. Mais dès mon arrivée à la salle du champ de Mars, j’étais comblé. Qui arrivait droit sur moi, sourire aux lèvres, visiblement content d’être là ? Jean-Claude Lefeuvre, le héros tranquille qui ouvre notre livre, celui qui avant tout le monde a parlé de nitrates et de pesticides en France. Si vous saviez le plaisir !
Au même moment, alors que la soirée n’était seulement pas entamée, Guénaelle me prévenait qu’il ne restait plus qu’un livre à vendre. Un ! Trois minutes plus tard, en pénétrant dans l’arène, j’avais la stupéfaction de découvrir une salle pleine d’environ 200 personnes. Franchement, un honneur. J’ai longuement expliqué comment le lobby des pesticides s’était constitué en France, comment il s’était maintenu jusqu’à nos jours, et j’ai donné la parole au public.
À nouveau, j’ai été épaté. Ils étaient (presque) tous là ! Richard Giovanni, un retraité de l’Inra dont nous évoquons le courage dans notre livre. Jean Le Ruduler, grand jardinier de Rennes, lui aussi ! Et Jean-Yves Morel. Et des chercheurs, et des paysans, et quantité d’autres qui tous ajoutaient une pierre solide à l’édifice. Voulez-vous la vérité : j’étais ému. Et si l’un ou l’autre me lit ici, qu’il sache que je remercie tous les présents du fond du cœur. Une mention pour Jean-François Piquot, qui se présente volontiers comme soupe au lait, dur à cuire, car il a été avec moi charmant d’un bout à l’autre. Et une autre pour Guenaelle, qui a été parfaite d’un bout à l’autre. Bref, à part ces satanés livres, qui ont réellement manqué…
Le lendemain, à Saint Brieuc, les braves étaient 60, ce qui est beaucoup. Plus encore qu’à Rennes, je redoutais le flop. La ville, en vacances elle aussi, n’est pas si grande, et le journal local, essentiel dans ce domaine, avait oublié de passer l’annonce du débat. Ce fut pourtant une très belle soirée, éclairée par un public d’une étonnante qualité, posant des questions demandant d’authentiques réponses. Seul regret, excusez-moi : nous ne disposions d’aucun livre, et je vous garantis qu’il était recherché par de nombreux auditeurs !
Ces deux jours là-bas ont pourtant comblé le co-auteur que je suis. Et pour le même prix, j’ai vu la mer, qui joue un rôle immense dans ma vie, dans le fin fond de mon imaginaire. Je me méfie, comme vous je l’espère, de la génétique. Mais certains jours, en face de cette immensité, j’éprouve de tels sentiments que je me demande si un lointain ancêtre n’a pas laissé quelque chose en dépôt. En moi, profondément, définitivement. François comme moi continuons à compter fortement sur vous, n’est-ce pas ? N’allez pas nous décevoir alors que le soleil frappe à chaque porte ! À bientôt.
Fabrice Nicolino
Premier arrêt prévu à Rennes le 6 avril. Mais aussi première embûche, dès avant de partir. Guénaelle Lanez, la très jeune femme qui organisait toute l’affaire, m’appelle au téléphone, un brin embêtée. Nous avions simplement oublié des livres pour les insensés voulant éventuellement en acheter après m’avoir écouté.
Que faire ? J’ai eu, je crois, le bon réflexe : j’ai appelé Fayard, et Jacques Mazel, le directeur commercial, a aussitôt débauché un stagiaire pour me porter, en gare Montparnasse, un carton de livres. Un bel effort, dont je le remercie aussitôt, mais soit dit en passant, ce n’était pas pratique du tout. À l’arrivée vers 19H20, Guénaelle m’attendait, par chance, en compagnie de l’homme au chapeau, autrement dit Jean-François Piquot, responsable local d’Eau et Rivières.
Un mot sur lui, qui en mériterait davantage. Ce bibliophile enragé possède environ 40 000 livres attrapés au cours d’une vie parisienne, prolongée d’une autre en Bretagne, où il est devenu militant de l’écologie. Et quel ! Il a suivi en catimini, et pendant deux ans, les travaux du Conseil départemental d’hygiène, et en a tiré un best seller régional, contre toute évidence. Le livre dépiaute avec ardeur et vivacité les relations décourageantes entre l’administration et les pros pollueurs de la campagne bretonne. Étonnant, n’est-il pas ?
J’ai juste eu le temps de manger un (bon) tartare en compagnie de Jean-François et de son épouse. Un bon moment, un vrai bon moment, je vous l’assure. Au passage, Jean-François m’a expliqué dans quelles conditions il avait pris l’habitude de circuler en permanence avec un élégant chapeau noir, qui n’est pas exactement rond, comme celui des Bretons. En tout cas, il est connu ici comme le loup blanc. Ou plutôt comme l’homme au chapeau.
Et la conférence ? Idéale. Comme les vacances de Pâques avaient déjà commencé, il y avait comme un doute sur l’assistance. Mais dès mon arrivée à la salle du champ de Mars, j’étais comblé. Qui arrivait droit sur moi, sourire aux lèvres, visiblement content d’être là ? Jean-Claude Lefeuvre, le héros tranquille qui ouvre notre livre, celui qui avant tout le monde a parlé de nitrates et de pesticides en France. Si vous saviez le plaisir !
Au même moment, alors que la soirée n’était seulement pas entamée, Guénaelle me prévenait qu’il ne restait plus qu’un livre à vendre. Un ! Trois minutes plus tard, en pénétrant dans l’arène, j’avais la stupéfaction de découvrir une salle pleine d’environ 200 personnes. Franchement, un honneur. J’ai longuement expliqué comment le lobby des pesticides s’était constitué en France, comment il s’était maintenu jusqu’à nos jours, et j’ai donné la parole au public.
À nouveau, j’ai été épaté. Ils étaient (presque) tous là ! Richard Giovanni, un retraité de l’Inra dont nous évoquons le courage dans notre livre. Jean Le Ruduler, grand jardinier de Rennes, lui aussi ! Et Jean-Yves Morel. Et des chercheurs, et des paysans, et quantité d’autres qui tous ajoutaient une pierre solide à l’édifice. Voulez-vous la vérité : j’étais ému. Et si l’un ou l’autre me lit ici, qu’il sache que je remercie tous les présents du fond du cœur. Une mention pour Jean-François Piquot, qui se présente volontiers comme soupe au lait, dur à cuire, car il a été avec moi charmant d’un bout à l’autre. Et une autre pour Guenaelle, qui a été parfaite d’un bout à l’autre. Bref, à part ces satanés livres, qui ont réellement manqué…
Le lendemain, à Saint Brieuc, les braves étaient 60, ce qui est beaucoup. Plus encore qu’à Rennes, je redoutais le flop. La ville, en vacances elle aussi, n’est pas si grande, et le journal local, essentiel dans ce domaine, avait oublié de passer l’annonce du débat. Ce fut pourtant une très belle soirée, éclairée par un public d’une étonnante qualité, posant des questions demandant d’authentiques réponses. Seul regret, excusez-moi : nous ne disposions d’aucun livre, et je vous garantis qu’il était recherché par de nombreux auditeurs !
Ces deux jours là-bas ont pourtant comblé le co-auteur que je suis. Et pour le même prix, j’ai vu la mer, qui joue un rôle immense dans ma vie, dans le fin fond de mon imaginaire. Je me méfie, comme vous je l’espère, de la génétique. Mais certains jours, en face de cette immensité, j’éprouve de tels sentiments que je me demande si un lointain ancêtre n’a pas laissé quelque chose en dépôt. En moi, profondément, définitivement. François comme moi continuons à compter fortement sur vous, n’est-ce pas ? N’allez pas nous décevoir alors que le soleil frappe à chaque porte ! À bientôt.
Fabrice Nicolino
lundi 9 avril 2007
Repos et élections
Ouf ! après une première tournée de conférences pour Fabrice et moi-même, le week-end de Pâques arrive à point. Enfin un peu de repos. J’oserai dire de repos mérité car depuis le lancement du livre début février nous n’avons, ni moi ni lui, arrêté une seule seconde. Mais heureusement, l’actualité religieuse et le repos supplémentaire de ce lundi de Pâques nous permettent enfin de souffler.
Cependant, à 13 jours du premier tour des élections présidentielles, le repos n’est pas total. En effet le MDRGF vient de lancer il y a quelques jours un site internet dans lequel nous présentons les propositions des divers candidats à l’élection présidentielle sur les questions touchant aux pesticides, aux OGM et aux diverses formes d’agriculture…Trois jours après son lancement nous recevons déjà de nombreuses réactions de candidats par rapport à ce site : précisions, protestations…affluent. Si vous voulez vous informer sur les intentions des différents candidats sur ces questions de pesticides et plus largement d’agriculture allez vous aussi visiter ce site : http://www.pesticides2007.com/
Vous verrez que l’Agriculture Raisonnée, dont nous montrons dans le livre qu’elle est une création de l’industrie des pesticides, reçoit toujours le soutien de nombreux candidats conservateurs par exemple…mais est-ce une surprise ?
Je vous laisse découvrir le reste : bon surf !
François Veillerette
Cependant, à 13 jours du premier tour des élections présidentielles, le repos n’est pas total. En effet le MDRGF vient de lancer il y a quelques jours un site internet dans lequel nous présentons les propositions des divers candidats à l’élection présidentielle sur les questions touchant aux pesticides, aux OGM et aux diverses formes d’agriculture…Trois jours après son lancement nous recevons déjà de nombreuses réactions de candidats par rapport à ce site : précisions, protestations…affluent. Si vous voulez vous informer sur les intentions des différents candidats sur ces questions de pesticides et plus largement d’agriculture allez vous aussi visiter ce site : http://www.pesticides2007.com/
Vous verrez que l’Agriculture Raisonnée, dont nous montrons dans le livre qu’elle est une création de l’industrie des pesticides, reçoit toujours le soutien de nombreux candidats conservateurs par exemple…mais est-ce une surprise ?
Je vous laisse découvrir le reste : bon surf !
François Veillerette
jeudi 5 avril 2007
La grande vie en province
Encore toutes mes excuses pour ce long silence. Mais j’ai des excuses. Je visite la France, pour parler, vous l’aurez sans peine deviné, de pesticides. Dimanche 1er avril, j’étais à Sainte-Affrique, dans l’Aveyron. Invité à la foire Alterna Bio par Marie-Thérèse Espaignol et Manuel Garcia (entre autres).
Il pleuvait dru, et même si la région est belle, je me demandais un peu, juste avant d’arriver, ce qui m’attendait. Serions-nous cinq, ou dix, ou douze ? Il était trop tard pour reculer. Et puis, je me suis de suite bien amusé, car Manuel Garcia m’a accueilli en me disant : “ Tout va bien, le rétroprojecteur est en place ”. Or, je n’avais demandé aucun appareil, car je ne projette rien d’autre que ma parole, ce qui est déjà un petit exploit. Peut-être me prenait-on pour un autre ?
Bref. La salle des fêtes était glaciale, il était onze heures, et je n’en menais pas large. Mais le miracle a pourtant eu lieu. Environ 170 personnes avaient fait le déplacement, ce qui m’a proprement sidéré. 170 personnes à Sainte-Affrique le dimanche 1er avril. Et pour ma pomme !
J’ai parlé, raconté, seul à bord du lourd paquebot, avec quatre places libres de chaque côté de moi, sur l’estrade. Et je crois que cela a plu, car il a fallu rendre l’antenne, c’est-à-dire la salle, vers 13 heures. Les gens parlaient, figurez-vous ! J’ai donc passé un bon, un excellent moment, et j’ai embrassé Marie-Thérèse à la fin, après avoir bu un verre de gaillac bio et mangé un plat végétarien épatant. Car Marie-Thérèse est simplement une championne. Une championne de l’Aveyron, réglant tous les problèmes un à un, sous une pluie battante.
Le soir, je dormais non loin de là, dans l’Aveyron toujours, et un voisin paysan m’a arrêté pour me dire que son fils de trois ans m’avait vu à la télévision, et qu’il avait secoué sa mère. L’explication est simple : j’ai gardé ce gosse l’été dernier, et il s’en souvient, visiblement. Or à Sainte-Affrique, il y avait bel et bien une équipe de France 3 régionale, qui tournicotait autour de moi pendant le débat. Mais je n’aurais jamais imaginé qu’ils allaient passer des images au JT du soir ! Eh bien si ! Et c’est ainsi que je suis devenu une éphémère, mais réelle vedette dans la région. Ah mais !
À peine rentré, je repars. Vers Rennes, car je suis invité ce jeudi soir par les amis d’Eau et rivières de Bretagne. Et demain, par les mêmes, à Saint Brieuc. Vous viendrez, n’est-ce pas ? Au fait, nous en sommes à quatre tirages supplémentaires du livre, qui continue à marcher du feu de Dieu. Excusez-moi à l’avance si je ne vous parle pas avant mardi prochain. Ce n’est pas l’envie qui me manque, mais le temps. Je vous jure ! Fabrice Nicolino
Il pleuvait dru, et même si la région est belle, je me demandais un peu, juste avant d’arriver, ce qui m’attendait. Serions-nous cinq, ou dix, ou douze ? Il était trop tard pour reculer. Et puis, je me suis de suite bien amusé, car Manuel Garcia m’a accueilli en me disant : “ Tout va bien, le rétroprojecteur est en place ”. Or, je n’avais demandé aucun appareil, car je ne projette rien d’autre que ma parole, ce qui est déjà un petit exploit. Peut-être me prenait-on pour un autre ?
Bref. La salle des fêtes était glaciale, il était onze heures, et je n’en menais pas large. Mais le miracle a pourtant eu lieu. Environ 170 personnes avaient fait le déplacement, ce qui m’a proprement sidéré. 170 personnes à Sainte-Affrique le dimanche 1er avril. Et pour ma pomme !
J’ai parlé, raconté, seul à bord du lourd paquebot, avec quatre places libres de chaque côté de moi, sur l’estrade. Et je crois que cela a plu, car il a fallu rendre l’antenne, c’est-à-dire la salle, vers 13 heures. Les gens parlaient, figurez-vous ! J’ai donc passé un bon, un excellent moment, et j’ai embrassé Marie-Thérèse à la fin, après avoir bu un verre de gaillac bio et mangé un plat végétarien épatant. Car Marie-Thérèse est simplement une championne. Une championne de l’Aveyron, réglant tous les problèmes un à un, sous une pluie battante.
Le soir, je dormais non loin de là, dans l’Aveyron toujours, et un voisin paysan m’a arrêté pour me dire que son fils de trois ans m’avait vu à la télévision, et qu’il avait secoué sa mère. L’explication est simple : j’ai gardé ce gosse l’été dernier, et il s’en souvient, visiblement. Or à Sainte-Affrique, il y avait bel et bien une équipe de France 3 régionale, qui tournicotait autour de moi pendant le débat. Mais je n’aurais jamais imaginé qu’ils allaient passer des images au JT du soir ! Eh bien si ! Et c’est ainsi que je suis devenu une éphémère, mais réelle vedette dans la région. Ah mais !
À peine rentré, je repars. Vers Rennes, car je suis invité ce jeudi soir par les amis d’Eau et rivières de Bretagne. Et demain, par les mêmes, à Saint Brieuc. Vous viendrez, n’est-ce pas ? Au fait, nous en sommes à quatre tirages supplémentaires du livre, qui continue à marcher du feu de Dieu. Excusez-moi à l’avance si je ne vous parle pas avant mardi prochain. Ce n’est pas l’envie qui me manque, mais le temps. Je vous jure ! Fabrice Nicolino
dimanche 1 avril 2007
Un Week End studieux !
Fabrice est parti ce week-end donner une conférence à Saint Affrique dans l’Aveyron. Sur le thème des pesticides bien sûr et pour présenter le bouquin à l’invitation d’Alterna Bio.
Quant à moi je n’ai pas chômé non plus. J’étais invité par les jardineries Botanic à donner une conférence dans leur magasin de Gaillard dans le lointain département de la Haute Savoie.
Botanic s’était pour l’occasion associé à l’entreprise Patagonia qui fabrique des vêtements de plein air et soutient l’action du MDRGF (son siège est situé à Annecy).
J’ai donc eu le plaisir de présenter notre livre et d’évoquer la problématique des pesticides devant une assemblée de clients et d’employés du magasin Botanic de Gaillard, qui est un magasin tout à fait particulier. En effet, il fait partie des trois magasins de la chaîne de jardineries Botanic dans lesquels tous les pesticides de synthèse ont été rigoureusement bannis ! Vous avez bien lu : même plus un seul pesticide de synthèse derrière le comptoir réservé au conseiller Eco Jardinier du magasin, comme dans le reste des magasins Botanic. Rien, nada ! Ce tournant radical pris par cette chaîne de jardineries m’a ravi , vous vous en doutez, car cela montre clairement qu’on peut concilier une activité économique florissante avec le respect de l’environnement. Ensuite cela a flatté un peu mon égo , je l’avoue,car, par son travail de conseil, on peut dire que le MDRGF est un peu pour quelque chose dans ce tournant audacieux. La conférence c’est donc très bien passée et le lendemain matin : retour à Paris.
J’ai donc eu le plaisir de présenter notre livre et d’évoquer la problématique des pesticides devant une assemblée de clients et d’employés du magasin Botanic de Gaillard, qui est un magasin tout à fait particulier. En effet, il fait partie des trois magasins de la chaîne de jardineries Botanic dans lesquels tous les pesticides de synthèse ont été rigoureusement bannis ! Vous avez bien lu : même plus un seul pesticide de synthèse derrière le comptoir réservé au conseiller Eco Jardinier du magasin, comme dans le reste des magasins Botanic. Rien, nada ! Ce tournant radical pris par cette chaîne de jardineries m’a ravi , vous vous en doutez, car cela montre clairement qu’on peut concilier une activité économique florissante avec le respect de l’environnement. Ensuite cela a flatté un peu mon égo , je l’avoue,car, par son travail de conseil, on peut dire que le MDRGF est un peu pour quelque chose dans ce tournant audacieux. La conférence c’est donc très bien passée et le lendemain matin : retour à Paris.
Et pas pour flâner, croyez moi. Pas question car un rassemblement important avait lieu vers 17h00 au Trocadéro, rassemblant les principaux acteurs de la défense de l’environnement. Au programme un mot d’ordre ‘Votons pour la Planète’ et un rassemblement très important à l’initiative de l’Alliance pour la Planète (collectif de 70 associations écologistes). Le but : rappeler à nos chers candidats (et candidates) à l’élection présidentielle que les questions environnementales sont cruciales et ne doivent pas être oubliées…maintenant que Nicolas Hulot n’est plus une menace. Au passage il n’a pas été inutile non plus de rappeler aux électeurs l’importance de ces questions non plus. Ce rassemblement a réuni une foule très importante sous un soleil qui a réchauffé les ardeurs écologistes de tous ! Gardez vous aussi cette ardeur en tête et souvenez vous en au moment de voter pour désigner le ou la futur(e) président(e) de la république. J’espère que, vous aussi, vous voterez alors utilement pour la planète !
François Veillerette
François Veillerette
vendredi 30 mars 2007
Promesse de Gascon
Je ne suis pas trop fier, car je me suis excusé hier de vous avoir laissés tomber, et voilà que je m’apprête à recommencer. Cela dit, François prendra sûrement la suite, en tout cas je lui laisse la commission.
mercredi 28 mars 2007
Chirac au pourvoir ! Chirac président !
Vous nous excusez ? François et moi, nous souffrons de surmenage. Il faut courir d’un point à l’autre, répondre, s’enflammer, et nous n’avons que dix pieds, dix doigts, deux têtes, enfin vous voyez quoi. Bref, nous vous avons négligé, et nous nous en excusons. Pour de vrai.
Quoi de neuf ? Eh bien, dimanche, nous avons appris par le tam-tam qu’Anémone avait parlé en (très) bien de notre livre dans l’émission de Drucker, Vivement dimanche, sur France 2. Du coup, remontée immédiate dans les ventes en ligne du site Amazon. Depuis, nous ne décollons plus des vingt premières places. Ce qui, un mois après la sortie, et compte tenu qu’il y a des centaines de milliers de titres référencés, est un petit exploit.
Et la presse continue à parler de nous, en bien : coup sur coup, des articles dans La Croix, Le Républicain Lorrain et Ouest France. Qui dit mieux ? Nous étions 16ème sur Amazon il y a une demi-heure, ce qui doit rendre verts de rage nos calomniateurs et autres détracteurs. François comme moi, nous rions beaucoup, je vous le jure.
Tiens, à propos de François. Il y a quelques semaines, il a été invité à l’Élysée, par monsieur Chirac en personne. Et ce n’est pas une blague : notre président recevait une sorte de gratin “ écolo ” pour donner plus d’éclat à sa grande déclaration sur la “ gouvernance écologique mondiale ”. François a encore le carton d’invitation, il détient une preuve indiscutable des liens secrets entre Chirac et le MDRGF. D’ailleurs, François – c’est authentique – a serré à cette occasion la main du président.
Les choses vont encore plus loin, et je peux vous révéler ici un secret : au cas où nos adversaires feraient le choix d’un procès, toujours possible nous en avons conscience, nous demanderons à ce que Jacques Chirac soit cité comme témoin. Là encore, je suis obligé d’insister : ce n’est pas une blague. En cas de procès contre notre livre, Jacques Chirac sera appelé comme témoin de la défense. Pourquoi ? Mais pour cette raison évidente : il vient de vigoureusement dénoncer les liens entre la dégradation de l’environnement et le cancer. Permettez-moi de le citer : “ Les pollutions font peser sur notre santé des risques nouveaux ”. Comme il a raison ! Comme nous applaudissons de bon cœur ! Chirac président ! (sourire)
Un dernier point avant de vous quitter. Ce matin, fort tôt, j’ai discuté avec deux médecins très engagés dans la réflexion sur les liens entre santé et environnement. Essayons de ne pas rougir : ils avaient lu et beaucoup apprécié notre livre. Mais surtout, ils ressentaient le besoin d’agir, de réagir. Et je suis dans le même état d’esprit qu’eux. Il ne faut pas seulement lire et s’indigner de concert. Il faut avancer, ensemble. Nous avons évoqué des pistes très prometteuses, qui nous concernent tous. Notamment l’idée de créer une autorité morale et scientifique capable de parler du risque chimique. Capable de contester l’insupportable toute-puissance de l’industrie. Capable d’ester en justice. Capable d’aider en toutes circonstances les victimes. Capable de faire reculer le malheur, au moins quelques fois. Vous ne pensez pas que cela vaut la peine d’y réfléchir ? À demain j’espère.
Fabrice Nicolino
Quoi de neuf ? Eh bien, dimanche, nous avons appris par le tam-tam qu’Anémone avait parlé en (très) bien de notre livre dans l’émission de Drucker, Vivement dimanche, sur France 2. Du coup, remontée immédiate dans les ventes en ligne du site Amazon. Depuis, nous ne décollons plus des vingt premières places. Ce qui, un mois après la sortie, et compte tenu qu’il y a des centaines de milliers de titres référencés, est un petit exploit.
Et la presse continue à parler de nous, en bien : coup sur coup, des articles dans La Croix, Le Républicain Lorrain et Ouest France. Qui dit mieux ? Nous étions 16ème sur Amazon il y a une demi-heure, ce qui doit rendre verts de rage nos calomniateurs et autres détracteurs. François comme moi, nous rions beaucoup, je vous le jure.
Tiens, à propos de François. Il y a quelques semaines, il a été invité à l’Élysée, par monsieur Chirac en personne. Et ce n’est pas une blague : notre président recevait une sorte de gratin “ écolo ” pour donner plus d’éclat à sa grande déclaration sur la “ gouvernance écologique mondiale ”. François a encore le carton d’invitation, il détient une preuve indiscutable des liens secrets entre Chirac et le MDRGF. D’ailleurs, François – c’est authentique – a serré à cette occasion la main du président.
Les choses vont encore plus loin, et je peux vous révéler ici un secret : au cas où nos adversaires feraient le choix d’un procès, toujours possible nous en avons conscience, nous demanderons à ce que Jacques Chirac soit cité comme témoin. Là encore, je suis obligé d’insister : ce n’est pas une blague. En cas de procès contre notre livre, Jacques Chirac sera appelé comme témoin de la défense. Pourquoi ? Mais pour cette raison évidente : il vient de vigoureusement dénoncer les liens entre la dégradation de l’environnement et le cancer. Permettez-moi de le citer : “ Les pollutions font peser sur notre santé des risques nouveaux ”. Comme il a raison ! Comme nous applaudissons de bon cœur ! Chirac président ! (sourire)
Un dernier point avant de vous quitter. Ce matin, fort tôt, j’ai discuté avec deux médecins très engagés dans la réflexion sur les liens entre santé et environnement. Essayons de ne pas rougir : ils avaient lu et beaucoup apprécié notre livre. Mais surtout, ils ressentaient le besoin d’agir, de réagir. Et je suis dans le même état d’esprit qu’eux. Il ne faut pas seulement lire et s’indigner de concert. Il faut avancer, ensemble. Nous avons évoqué des pistes très prometteuses, qui nous concernent tous. Notamment l’idée de créer une autorité morale et scientifique capable de parler du risque chimique. Capable de contester l’insupportable toute-puissance de l’industrie. Capable d’ester en justice. Capable d’aider en toutes circonstances les victimes. Capable de faire reculer le malheur, au moins quelques fois. Vous ne pensez pas que cela vaut la peine d’y réfléchir ? À demain j’espère.
Fabrice Nicolino
dimanche 25 mars 2007
Un grand bonjour de la campagne picarde !
C’est en effet en ce moment la ‘Semaine pour les alternatives aux pesticides’ . Dans ce cadre des centaines d’actions vont avoir lieu dans toutes les régions de France jusqu’au 31 mars. Ce dimanche 25 mars j’ai choisi de me rendre chez des agriculteurs bio de mes amis qui organisent une journée portes ouvertes avec des animations dans leur ferme de l’Oise : loin de l’internet et des remous autour du livre, ça fait du bien ! Sylvie et Jean Marie Beaudoin vivent et travaillent à la ferme du Goupil à Corbeauval dans la région herbagère du pays de Bray. Ils y produisent du lait avec une petite quarantaine de vaches. Sylvie conduit le troupeau et élèvent ses vaches amoureusement Le lait est ensuite transformé en grande partie en fromages délicieux par Jean Marie qui a redécouvert des recettes traditionnelles comme la tome au foin ou au cidre ou encore le ‘bray picard’ ! Autant de fromages délicieux qui s’accommodent bien d’un coup de cidre du coin ! Allez : un p’tit coup de pub pour nos amis qui travaillent si bien...sans pesticides : Ferme du Goupil , Sylvie et J M Beaudoin Corbeauval, 60650 Senantes , Tel : 03 44 82 56 96 .
Si vous passez dans le coin, allez les voir : ils sont très sympa, le cadre est magnifique et leurs produits délicieux…et bio !
Si vous passez dans le coin, allez les voir : ils sont très sympa, le cadre est magnifique et leurs produits délicieux…et bio !
samedi 24 mars 2007
La fraternité existe bel et bien
Heu-reux ! Je suis (raisonnablement) heureux, et je suis bien obligé de vous l’avouer. Je n’ai pas demandé à François, mais j’ai dans l’idée qu’il partage mon sentiment. Bien sûr, le lobby des pesticides continue ses attaques et ses basses manœuvres. Et ça, ce n’est pas très drôle à vivre. Mais d’un autre côté, les signaux plus que positifs abondent, et c’est de ceux-là que je souhaite vous parler.
D’abord une mention spéciale pour Serge Orru, le directeur du WWF-France. François et moi lui avions envoyé notre livre dès le début, et depuis, silence total. Je dois reconnaître que cela me turlupinait, car je sais l’homme réceptif, réactif, chaleureux. Mais la raison de son mutisme était la meilleure de toutes : il lisait ! Soigneusement, comme il sied. Et son commentaire, qui figure en bonne place sur la page d’accueil de notre site, nous honore profondément. Je n’ajouterai aucun commentaire, qui serait nécessairement superflu. Sauf celui-ci : quand, arrivé à ce niveau de responsabilité, on se mouille de la sorte, c’est qu’on est sincère, c’est qu’on est vrai. Et Serge fait donc désormais partie de notre famille, qu’il le sache.
Elle est grande, elle est large, elle ne cesse de s’agrandir. Corinne Lepage, que j’ai pourtant bousculée jadis dans la critique d’un de ses livres, a jeté toute rancune à la rivière. Et je l’applaudis des deux mains. Philippe Desbrosses nous a non seulement donné un commentaire élogieux, mais aussi, en direct, des claques dans le dos, et des grands sourires. À te voir, Philippe !
Pierre Athanaze, l’ami des hommes et des bêtes, a immédiatement réagi, de même que notre chère Nelly Pégeault, ainsi qu’Antoine Bosse-Platière, François de Beaulieu, Frédéric Jacquemart, alors que le livre n’était pas sorti, et qu’ils avaient dû souvent se contenter d’épreuves au triste format PDF. S’ils pouvaient savoir le bien qu’ils nous ont fait !
Merci évidemment à Allain Bougrain Dubourg – comment oublier ce vaillant défenseur des oiseaux ? – et à Jean-Jacques Bailly, de cette Confédération paysanne chère à nos cœurs. Et à Pierre Pfeffer, pour qui je n’ai que tendresse et admiration. Et à Bernard Pintureau, que je ne connais pas, mais dont l’audace tranquille m’ébouriffe.
Que les autres me pardonnent, à commencer par les journalistes, qui nous aident tant. Mais que chacun sache que je n’oublie personne dans mes actions de grâce. Et sûrement pas Dominique Guillet, le fondateur de Kokopelli, l’illustre association de sauvegarde de la vie et des semences. Je dois le voir tout prochainement dans le Sud, et il m’envoie ce dimanche un mel dont j’extrais ceci : “ On a lancé votre bouquin dans notre boutique en ligne aujourd'hui. Jocelyn en a vendu 40 sur son stand le week-end passé ”.
Nous savions bien que nous n’étions pas seuls. Mais sentir tout près de soi cette présence fraternelle, c’est tout autre chose, croyez-moi sur parole. Nous avons encore de rudes bagarres devant nous. Et nos adversaires imagineront de nouveaux pièges pour tenter de contrer notre livre et ses révélations. Mais vous êtes là, toujours plus nombreux. Continuez, si vous me permettez d’exprimer un souhait fondamental. À demain.
Fabrice Nicolino
D’abord une mention spéciale pour Serge Orru, le directeur du WWF-France. François et moi lui avions envoyé notre livre dès le début, et depuis, silence total. Je dois reconnaître que cela me turlupinait, car je sais l’homme réceptif, réactif, chaleureux. Mais la raison de son mutisme était la meilleure de toutes : il lisait ! Soigneusement, comme il sied. Et son commentaire, qui figure en bonne place sur la page d’accueil de notre site, nous honore profondément. Je n’ajouterai aucun commentaire, qui serait nécessairement superflu. Sauf celui-ci : quand, arrivé à ce niveau de responsabilité, on se mouille de la sorte, c’est qu’on est sincère, c’est qu’on est vrai. Et Serge fait donc désormais partie de notre famille, qu’il le sache.
Elle est grande, elle est large, elle ne cesse de s’agrandir. Corinne Lepage, que j’ai pourtant bousculée jadis dans la critique d’un de ses livres, a jeté toute rancune à la rivière. Et je l’applaudis des deux mains. Philippe Desbrosses nous a non seulement donné un commentaire élogieux, mais aussi, en direct, des claques dans le dos, et des grands sourires. À te voir, Philippe !
Pierre Athanaze, l’ami des hommes et des bêtes, a immédiatement réagi, de même que notre chère Nelly Pégeault, ainsi qu’Antoine Bosse-Platière, François de Beaulieu, Frédéric Jacquemart, alors que le livre n’était pas sorti, et qu’ils avaient dû souvent se contenter d’épreuves au triste format PDF. S’ils pouvaient savoir le bien qu’ils nous ont fait !
Merci évidemment à Allain Bougrain Dubourg – comment oublier ce vaillant défenseur des oiseaux ? – et à Jean-Jacques Bailly, de cette Confédération paysanne chère à nos cœurs. Et à Pierre Pfeffer, pour qui je n’ai que tendresse et admiration. Et à Bernard Pintureau, que je ne connais pas, mais dont l’audace tranquille m’ébouriffe.
Que les autres me pardonnent, à commencer par les journalistes, qui nous aident tant. Mais que chacun sache que je n’oublie personne dans mes actions de grâce. Et sûrement pas Dominique Guillet, le fondateur de Kokopelli, l’illustre association de sauvegarde de la vie et des semences. Je dois le voir tout prochainement dans le Sud, et il m’envoie ce dimanche un mel dont j’extrais ceci : “ On a lancé votre bouquin dans notre boutique en ligne aujourd'hui. Jocelyn en a vendu 40 sur son stand le week-end passé ”.
Nous savions bien que nous n’étions pas seuls. Mais sentir tout près de soi cette présence fraternelle, c’est tout autre chose, croyez-moi sur parole. Nous avons encore de rudes bagarres devant nous. Et nos adversaires imagineront de nouveaux pièges pour tenter de contrer notre livre et ses révélations. Mais vous êtes là, toujours plus nombreux. Continuez, si vous me permettez d’exprimer un souhait fondamental. À demain.
Fabrice Nicolino
jeudi 22 mars 2007
Ce que tente le lobby contre nous
Vous n’avez pas forcément lu Le Canard Enchaîné paru hier. Je vous résume donc. D’une part, Jean-Luc Porquet consacre à notre livre une critique excellente, qui nous a, bien entendu, fait un grand plaisir (page 5). Mais en regardant de plus près, il y avait un autre article sur nous, intitulé Une attaque pas très net(te). Vous lirez peut-être les deux, mais je vous dois un commentaire.
Jusqu’ici, je n’avais pas voulu citer les adresses de nos adversaires, souvent anonymes, qui ont créé sur le Net des sites pour nous agresser. Je ne souhaitais pas faire la moindre publicité à ces ruffians, qui n’aiment rien tant qu’on parle d’eux. Mais puisque le secret en a été éventé par Le Canard, je n’ai plus de raison de demeurer discret.
Or donc, le lobby des pesticides a envoyé contre nous ses chevau-légers les moins ragoûtants. Officiellement, aucun lien n’existe – ni n’existera, soyez-en certains – entre l’industrie et ces affidés. Mais comme l’établit formellement Le Canard, les passerelles sont bel et bien là. C’est une confirmation que le livre, notre livre, leur fait mal. Et comment cacher notre satisfaction ?
Mais il y a un mais de taille. Les attaques contre nous sont basses, et utilisent des méthodes techniques éprouvées, qui sont celles de la rumeur, de la calomnie, de la désinformation. Par exemple, le site évoqué par le Canard, www.alerte-environnement.org, me consacre plusieurs pages, avec ce titre : Fabrice Nicolino sur les traces de Thierry Meyssan. Que voulez-vous répondre à cela ? D’une part, l’expression “ sur les traces ” est polysémique, et peut, chez les gens de bonne foi, être comprise de plusieurs manières. D’autre part, l’auteur anonyme se moque éperdument d’être crédible. Dans le texte qui accompagne ce nauséabond préambule, il n’y a, bien entendu, rien, RIEN qui puisse me raccrocher à Meyssan.
La petite crapule anonyme qui m’attaque sait parfaitement que j’ai précisément attaqué en son temps Meyssan, impardonnable, mais c’est justement cela qui le fait rire en solitaire. L’important est ailleurs : il compte ardemment sur la cécité, l’imbécillité du Net quand ce réseau se met à tourner en rond. Il espère créer une sorte de rumeur contre moi, pour me discréditer, pour que certains esprits faibles reprennent ses vilenies, sans rien comprendre au jeu.
Les anonymes qui nous attaquent savent ce qu’ils font. Et ils représentent des intérêts puissants. Notre seule arme, je vous le dis une nouvelle fois, c’est notre livre. Ce qu’il contient de terribles révélations sur un lobby industriel, et dont ne parlent justement pas les lobbyistes masqués. Car ils savent bien que nous avons établi une vérité essentielle. Nous ne prétendons pas avoir raison en tout ni sur tout. Nous sommes en revanche certains d’avoir mis au jour un lobby industriel dangereux pour la santé des vivants, mais aussi pour la démocratie.
Lecteurs, plus que jamais, et pardonnez-moi d’être solennel, cette histoire est entre vos mains. Nous ne demandons rien, sinon d’être lus. À demain.
Fabrice Nicolino
Jusqu’ici, je n’avais pas voulu citer les adresses de nos adversaires, souvent anonymes, qui ont créé sur le Net des sites pour nous agresser. Je ne souhaitais pas faire la moindre publicité à ces ruffians, qui n’aiment rien tant qu’on parle d’eux. Mais puisque le secret en a été éventé par Le Canard, je n’ai plus de raison de demeurer discret.
Or donc, le lobby des pesticides a envoyé contre nous ses chevau-légers les moins ragoûtants. Officiellement, aucun lien n’existe – ni n’existera, soyez-en certains – entre l’industrie et ces affidés. Mais comme l’établit formellement Le Canard, les passerelles sont bel et bien là. C’est une confirmation que le livre, notre livre, leur fait mal. Et comment cacher notre satisfaction ?
Mais il y a un mais de taille. Les attaques contre nous sont basses, et utilisent des méthodes techniques éprouvées, qui sont celles de la rumeur, de la calomnie, de la désinformation. Par exemple, le site évoqué par le Canard, www.alerte-environnement.org, me consacre plusieurs pages, avec ce titre : Fabrice Nicolino sur les traces de Thierry Meyssan. Que voulez-vous répondre à cela ? D’une part, l’expression “ sur les traces ” est polysémique, et peut, chez les gens de bonne foi, être comprise de plusieurs manières. D’autre part, l’auteur anonyme se moque éperdument d’être crédible. Dans le texte qui accompagne ce nauséabond préambule, il n’y a, bien entendu, rien, RIEN qui puisse me raccrocher à Meyssan.
La petite crapule anonyme qui m’attaque sait parfaitement que j’ai précisément attaqué en son temps Meyssan, impardonnable, mais c’est justement cela qui le fait rire en solitaire. L’important est ailleurs : il compte ardemment sur la cécité, l’imbécillité du Net quand ce réseau se met à tourner en rond. Il espère créer une sorte de rumeur contre moi, pour me discréditer, pour que certains esprits faibles reprennent ses vilenies, sans rien comprendre au jeu.
Les anonymes qui nous attaquent savent ce qu’ils font. Et ils représentent des intérêts puissants. Notre seule arme, je vous le dis une nouvelle fois, c’est notre livre. Ce qu’il contient de terribles révélations sur un lobby industriel, et dont ne parlent justement pas les lobbyistes masqués. Car ils savent bien que nous avons établi une vérité essentielle. Nous ne prétendons pas avoir raison en tout ni sur tout. Nous sommes en revanche certains d’avoir mis au jour un lobby industriel dangereux pour la santé des vivants, mais aussi pour la démocratie.
Lecteurs, plus que jamais, et pardonnez-moi d’être solennel, cette histoire est entre vos mains. Nous ne demandons rien, sinon d’être lus. À demain.
Fabrice Nicolino
mardi 20 mars 2007
Pour une semaine....et plus... sans pesticides
Ce mardi 20 mars 2007 est une journée spéciale. Tout d’abord parce que c’est moi ( François Veillerette) qui me colle aujourd’hui à l’écriture de la page de notre blog ( Fabrice, inspiré par les enseignants, a décidé de se mettre en grève !). Ensuite, cette journée est une journée vraiment spéciale pour les associations qui comme le MDRGF –association que je préside depuis de nombreuses années- travaillent à bâtir un monde dans lequel l’environnement serait moins contaminé par des pesticides dangereux. Ce 20 mars 2007 est en effet la première journée de la deuxième ‘Semaine pour les alternatives aux pesticides’. Cette semaine, mise en place par un collectif de 120 associations, l’Action Citoyenne pour les Alternatives aux Pesticides (alias ACAP), est coordonnée par le MDRGF et verra plus de 220 événements se dérouler dans toutes les régions de France- et même aussi en Italie et aux Pays bas- durant les 10 prochains jours. 10 jours ça peut paraître bizarre comme durée pour une semaine mais la véritable révolution qui consisterait à diminuer l’utilisation des pesticides dans notre pays ne méritait pas moins qu’une action en forme d’une semaine de 10 jours, nous rappelant les décades du calendrier révolutionnaire français !
Si vous êtes curieux et que vous voulez en savoir plus sur les alternatives à l’utilisation des pesticides et bien c’est tout simple. Vous n’avez qu’à aller sur le site dédié à cette semaine pour les alternatives à l’adresse : http://www.semaine-sans-pesticides.com/ .
Et là vous pourrez allez voir ce qui va se passer dans votre région grâce à une carte interactive et à un calendrier des événements. Alors bon surf et à bientôt sur le terrain pour la démonstration pratique qu’on peut , en agriculture, au jardin, sur la voie publique… faire sans pesticides !
François Veillerette
Si vous êtes curieux et que vous voulez en savoir plus sur les alternatives à l’utilisation des pesticides et bien c’est tout simple. Vous n’avez qu’à aller sur le site dédié à cette semaine pour les alternatives à l’adresse : http://www.semaine-sans-pesticides.com/ .
Et là vous pourrez allez voir ce qui va se passer dans votre région grâce à une carte interactive et à un calendrier des événements. Alors bon surf et à bientôt sur le terrain pour la démonstration pratique qu’on peut , en agriculture, au jardin, sur la voie publique… faire sans pesticides !
François Veillerette
lundi 19 mars 2007
Rennes sous la grêle
Je dois reconnaître que je n’avais pas prévu. Au départ, cela se présentait plutôt bien. France 3 Rennes – 9 départements et deux régions s’il vous plaît – m’avait invité pour un direct d’une quinzaine de minutes autour de 11 heures ce matin. Comment refuser ?
Il suffisait de se lever à l’aube, de filer à la gare Montparnasse et de prendre le TGV de 8h05. En plus, le TGV ne contribue que peu au réchauffement climatique, pour la raison qu’il carbure à l’électricité nucléaire. C’est donc tout bon (je précise que je plaisante lourdement).
À 10h20, je débarque à Rennes, et (re)découvre l’hiver. L’avenue Janvier, où se trouve France 3, était pilonnée par une grêle d’anthologie. Non seulement j’ai été copieusement bombardé, mais en plus en me demandant si les grêlons contenaient ou non des molécules pesticides. Car il ne faut pas croire, j’ai lu notre livre de près. S’il y a des pesticides dans la rosée, pourquoi pas dans la grêle ?
Passons. À 10h35, j’étais à la télé. Comment le dire élégamment ? C’est à ce moment-là que j’ai compris que j’étais invité dans une sorte de Télé Matin de province, au milieu de décors étranges et d’invités présentant de remarquables ouvrages en crochet. Il y avait aussi une sorte de mare dans un coffre plastique, et des sortes de nénuphars. En plastique, eux aussi. L’animateur-journaliste était tout ce qu’il y a de sympathique, mais quand il m’a dit froidement qu’à cette heure-là, il y avait environ 20 000 téléspectateurs âgés, qui se servaient de la télé comme d’une sorte de bruit de fond, je me suis dit : pourquoi ? Oui, pourquoi avoir dit oui ? Il était trop tard.
Au moment du direct, une charmante hôtesse, le visage recouvert d’une couche très épaisse d’un produit de synthèse, m’a jeté sans prévenir un scud dont je vous laisse juges. Le journaliste venait de lire le titre de notre glorieux ouvrage et me posait la question qui tue : “ pourquoi scandale ” ? Je m’apprêtais à développer avec brio une explication magnifique, mais l’hôtesse, que je croyais muette, a déclaré avant moi, texto : “ Mais parce que ça fait vendre, voyons ! ”. Comme ça, en direct, devant quelques milliers de mamies en train de passer l’aspirateur.
La suite ne vaut guère la peine. À 11h30, j’étais dehors, sous un nouvel accès rageur de grêle, et à 12h05, j’étais dans le train nucléaire, direction Paris. Une belle journée. Si, sans rire, une belle journée quand même. Car à mon retour chez moi, un petit mot de Corinne Lepage m’attendait sagement. Vous le verrez ailleurs sur le site, mais je ne résiste pas à l’envie de reproduire ce bout de phrase : notre livre “ est un ouvrage de référence. Outre le fait qu’il se lit comme un roman policier - à ceci près que malheureusement nous sommes dans la réalité et pas dans la fiction -, il décrit avec une très grande précision le fonctionnement des lobbys qui sont à l’origine des décisions et répond par des faits à cette question qui pour moi reste cruciale : comment expliquer que les erreurs de jugement se répètent indéfiniment ? ”. Je ne sais pas vous, mais moi, ça me remonte. Après Rennes, j’en avais besoin. À demain.
Fabrice Nicolino
Il suffisait de se lever à l’aube, de filer à la gare Montparnasse et de prendre le TGV de 8h05. En plus, le TGV ne contribue que peu au réchauffement climatique, pour la raison qu’il carbure à l’électricité nucléaire. C’est donc tout bon (je précise que je plaisante lourdement).
À 10h20, je débarque à Rennes, et (re)découvre l’hiver. L’avenue Janvier, où se trouve France 3, était pilonnée par une grêle d’anthologie. Non seulement j’ai été copieusement bombardé, mais en plus en me demandant si les grêlons contenaient ou non des molécules pesticides. Car il ne faut pas croire, j’ai lu notre livre de près. S’il y a des pesticides dans la rosée, pourquoi pas dans la grêle ?
Passons. À 10h35, j’étais à la télé. Comment le dire élégamment ? C’est à ce moment-là que j’ai compris que j’étais invité dans une sorte de Télé Matin de province, au milieu de décors étranges et d’invités présentant de remarquables ouvrages en crochet. Il y avait aussi une sorte de mare dans un coffre plastique, et des sortes de nénuphars. En plastique, eux aussi. L’animateur-journaliste était tout ce qu’il y a de sympathique, mais quand il m’a dit froidement qu’à cette heure-là, il y avait environ 20 000 téléspectateurs âgés, qui se servaient de la télé comme d’une sorte de bruit de fond, je me suis dit : pourquoi ? Oui, pourquoi avoir dit oui ? Il était trop tard.
Au moment du direct, une charmante hôtesse, le visage recouvert d’une couche très épaisse d’un produit de synthèse, m’a jeté sans prévenir un scud dont je vous laisse juges. Le journaliste venait de lire le titre de notre glorieux ouvrage et me posait la question qui tue : “ pourquoi scandale ” ? Je m’apprêtais à développer avec brio une explication magnifique, mais l’hôtesse, que je croyais muette, a déclaré avant moi, texto : “ Mais parce que ça fait vendre, voyons ! ”. Comme ça, en direct, devant quelques milliers de mamies en train de passer l’aspirateur.
La suite ne vaut guère la peine. À 11h30, j’étais dehors, sous un nouvel accès rageur de grêle, et à 12h05, j’étais dans le train nucléaire, direction Paris. Une belle journée. Si, sans rire, une belle journée quand même. Car à mon retour chez moi, un petit mot de Corinne Lepage m’attendait sagement. Vous le verrez ailleurs sur le site, mais je ne résiste pas à l’envie de reproduire ce bout de phrase : notre livre “ est un ouvrage de référence. Outre le fait qu’il se lit comme un roman policier - à ceci près que malheureusement nous sommes dans la réalité et pas dans la fiction -, il décrit avec une très grande précision le fonctionnement des lobbys qui sont à l’origine des décisions et répond par des faits à cette question qui pour moi reste cruciale : comment expliquer que les erreurs de jugement se répètent indéfiniment ? ”. Je ne sais pas vous, mais moi, ça me remonte. Après Rennes, j’en avais besoin. À demain.
Fabrice Nicolino
samedi 17 mars 2007
Les allumés du petit matin
Qui peut être assez fou ? Nous. Nous, François et moi, au lieu de profiter d’un samedi au lit, nous nous sommes levés à l’aube (enfin, presque). Lui dans une lointaine banlieue, moi dans Paris, mais quand même. Direction Orléans, par le train de 9h21, lequel part de la gare d’Austerlitz. Je ne conseille pas le lieu aux déprimés, mais que cela reste entre nous.
9h21, donc, mais François, la veille, voulait qu’on prenne le train de 8h06. Et là, mettez-vous à ma place, j’ai dit non. Voilà l’explication : le journaliste de France 3 Centre, Pierre Bouchenot, nous avait invités pour un direct de près d’une heure dans son émission télévisée du samedi, « La Voix est libre ». Une aubaine, je dois bien le reconnaître. Mais Bouchenot, qui craignait un retard du train, insistait auprès de François pour qu’on prenne une confortable avance de…2h30.
J’ai donc refusé, et pardonnez ma vanité de paon, mais j’ai eu raison. Nous sommes arrivés comme des fleurs aux Aubrais, à 10h25, et à 10h42, nous étions devant le bunker de France 3, au milieu de nulle part, grâce si j’ose écrire à un taxi véloce. Je dois ajouter que ceux qui ont conçu le bâtiment, il y a probablement trente ans, ne se préoccupaient pas beaucoup de bilan carbone et de crise énergétique.
Mais je divague. Après une nécessaire séance maquillage – merci au passage à la maquilleuse, qui a promis d’acheter le livre -, le direct. Bouchenot est un excellent professionnel, et voici pourquoi : il savait de quoi il parlait. Vous ne pouvez pas savoir à quel point il est agréable d’être interrogé par quelqu’un qui vous respecte. On en oubliait les lumières, les caméras, le studio. J’ai dans l’idée que les dents ont dû grincer dans toute la région, car nous n’avons pas retenu nos missiles. Congrès truqués, Marcel Valtat, experts en cheville avec l’industrie, farce de l’agriculture raisonnée, et j’en passe !
Pour être sincère, nous avons explosé de rire dès que nous fûmes dehors, et encore dans le train du retour. Nous imaginions leur tête, à tous ces braves lobbyistes coalisés. Ah, j’oubliais : Bouchenot m’a donné une sorte de vilain journal du lobby que lui avaient envoyé des militants des pesticides. Il contient de violentes attaques contre nous, visés dans notre personne même.
Les choses continuent donc et voici l’une des dernières nouvelles : l’une de mes amies m’a envoyé un message ahurissant. Elle rentrait chez elle, en province, par le train, et elle s’est rendu compte que ses voisins lisaient des textes sur lesquels figurait mon nom. En s’approchant un peu, elle a lu et compris qu’il s’agissait de pesticides, et que ces textes, comme on dit au prétoire, contenaient des imputations diffamatoires. Rassurez-vous pour moi, je ne crois pas que la France entière s’est d’un coup liguée contre François et moi. Non, c’est le hasard. Mais quel hasard, non ?Il y a dix minutes, j’ai appris que Nathalie Fontrel, journaliste, avait passé un sujet sur la semaine sans pesticides, sur France Info. Et elle a présenté au passage notre livre. On progresse, non ? Rendez-vous lundi, si j’en ai le courage. Ou demain dimanche si j’ai quelque chose à vous dire.
9h21, donc, mais François, la veille, voulait qu’on prenne le train de 8h06. Et là, mettez-vous à ma place, j’ai dit non. Voilà l’explication : le journaliste de France 3 Centre, Pierre Bouchenot, nous avait invités pour un direct de près d’une heure dans son émission télévisée du samedi, « La Voix est libre ». Une aubaine, je dois bien le reconnaître. Mais Bouchenot, qui craignait un retard du train, insistait auprès de François pour qu’on prenne une confortable avance de…2h30.
J’ai donc refusé, et pardonnez ma vanité de paon, mais j’ai eu raison. Nous sommes arrivés comme des fleurs aux Aubrais, à 10h25, et à 10h42, nous étions devant le bunker de France 3, au milieu de nulle part, grâce si j’ose écrire à un taxi véloce. Je dois ajouter que ceux qui ont conçu le bâtiment, il y a probablement trente ans, ne se préoccupaient pas beaucoup de bilan carbone et de crise énergétique.
Mais je divague. Après une nécessaire séance maquillage – merci au passage à la maquilleuse, qui a promis d’acheter le livre -, le direct. Bouchenot est un excellent professionnel, et voici pourquoi : il savait de quoi il parlait. Vous ne pouvez pas savoir à quel point il est agréable d’être interrogé par quelqu’un qui vous respecte. On en oubliait les lumières, les caméras, le studio. J’ai dans l’idée que les dents ont dû grincer dans toute la région, car nous n’avons pas retenu nos missiles. Congrès truqués, Marcel Valtat, experts en cheville avec l’industrie, farce de l’agriculture raisonnée, et j’en passe !
Pour être sincère, nous avons explosé de rire dès que nous fûmes dehors, et encore dans le train du retour. Nous imaginions leur tête, à tous ces braves lobbyistes coalisés. Ah, j’oubliais : Bouchenot m’a donné une sorte de vilain journal du lobby que lui avaient envoyé des militants des pesticides. Il contient de violentes attaques contre nous, visés dans notre personne même.
Les choses continuent donc et voici l’une des dernières nouvelles : l’une de mes amies m’a envoyé un message ahurissant. Elle rentrait chez elle, en province, par le train, et elle s’est rendu compte que ses voisins lisaient des textes sur lesquels figurait mon nom. En s’approchant un peu, elle a lu et compris qu’il s’agissait de pesticides, et que ces textes, comme on dit au prétoire, contenaient des imputations diffamatoires. Rassurez-vous pour moi, je ne crois pas que la France entière s’est d’un coup liguée contre François et moi. Non, c’est le hasard. Mais quel hasard, non ?Il y a dix minutes, j’ai appris que Nathalie Fontrel, journaliste, avait passé un sujet sur la semaine sans pesticides, sur France Info. Et elle a présenté au passage notre livre. On progresse, non ? Rendez-vous lundi, si j’en ai le courage. Ou demain dimanche si j’ai quelque chose à vous dire.
jeudi 15 mars 2007
Tous les journalistes, sauf un
Ce matin, tandis que François parlait pendant une heure sur Direct 8, une chaîne télé dont je ne sais rigoureusement rien, j’avais rendez-vous avec un journaliste. Je dois vous avouer que j’en étais fort étonné. Pas tellement de voir un journaliste – je connais assez bien l’engeance, j’en suis -, mais plutôt parce qu’il venait de faire un long voyage en train.
Pour me voir, mais oui. Ces choses-là ne se voient pratiquement jamais, vous pouvez me croire sur parole. Un grand nombre de journalistes parisiens se contentent d’empiler les livres envoyés par les services de presse, fabriquent avec de redoutables murailles qui, semble-t-il, les protègent des bruits extérieurs. Le pire, je crois, c’est que c’est vrai. Beaucoup, soit dit en passant, ne lisent pas les livres dont ils parlent.
Bref. Mon journaliste à moi était l’envoyé spécial d’un très grand quotidien de province, et il avait lu notre livre jusqu’à la dernière ligne. Étonnant, non ? Nous avons bu un café ensemble au Press Club, rue Jean Goujon, dans le VIIIe arrondissement. Le lieu est chic, ce que je n’aime guère, mais il offre une tranquillité parfaite. Et j’ai passé près de deux heures de rêve, à discuter, à débattre sur le fond des questions posées par le livre.
Mon interlocuteur, à un moment donné, m’a demandé si je ne regrettais pas que le livre ne soit pas utilisé dans le débat actuel des présidentielles. Et après avoir sincèrement réfléchi, je lui ai dit que oui. Oui, je le regrette. Car même si le livre continue à fort bien se vendre, le manque d’intérêt des candidats en piste me sidère, et m’attriste. Car quoi ? Ou nous avons écrit des sottises plus grosses que nous-mêmes, ou un pays connu sous le nom de France est la victime d’un empoisonnement systématique de tous les milieux de la vie, jusques et y compris le corps humain.
Un pays vif, éveillé, démocratique ne pourrait passer à côté d’un tel débat national, décisif par les questions qu’il soulève. Or, pour le moment du moins, rien. J’ai personnellement signalé à José Bové et à Dominique Voynet les enjeux de ce livre, qui sont indiscutables. Et Corinne Lepage nous a exprimé des compliments chaleureux sur son contenu. Alors quoi ? Vous avez une explication ?
En tout cas, j’ai passé un excellent début de matinée. Et mon journaliste de province s’apprête à faire, je n’en doute pas, un bon article. Je vous le signalerai dès qu’il sera publié. Et maintenant, relâche. J’envisage de boire un demi en terrasse, en compagnie d’un journal, si vous n’y voyez pas d’inconvénient. À demain.
Fabrice Nicolino
Pour me voir, mais oui. Ces choses-là ne se voient pratiquement jamais, vous pouvez me croire sur parole. Un grand nombre de journalistes parisiens se contentent d’empiler les livres envoyés par les services de presse, fabriquent avec de redoutables murailles qui, semble-t-il, les protègent des bruits extérieurs. Le pire, je crois, c’est que c’est vrai. Beaucoup, soit dit en passant, ne lisent pas les livres dont ils parlent.
Bref. Mon journaliste à moi était l’envoyé spécial d’un très grand quotidien de province, et il avait lu notre livre jusqu’à la dernière ligne. Étonnant, non ? Nous avons bu un café ensemble au Press Club, rue Jean Goujon, dans le VIIIe arrondissement. Le lieu est chic, ce que je n’aime guère, mais il offre une tranquillité parfaite. Et j’ai passé près de deux heures de rêve, à discuter, à débattre sur le fond des questions posées par le livre.
Mon interlocuteur, à un moment donné, m’a demandé si je ne regrettais pas que le livre ne soit pas utilisé dans le débat actuel des présidentielles. Et après avoir sincèrement réfléchi, je lui ai dit que oui. Oui, je le regrette. Car même si le livre continue à fort bien se vendre, le manque d’intérêt des candidats en piste me sidère, et m’attriste. Car quoi ? Ou nous avons écrit des sottises plus grosses que nous-mêmes, ou un pays connu sous le nom de France est la victime d’un empoisonnement systématique de tous les milieux de la vie, jusques et y compris le corps humain.
Un pays vif, éveillé, démocratique ne pourrait passer à côté d’un tel débat national, décisif par les questions qu’il soulève. Or, pour le moment du moins, rien. J’ai personnellement signalé à José Bové et à Dominique Voynet les enjeux de ce livre, qui sont indiscutables. Et Corinne Lepage nous a exprimé des compliments chaleureux sur son contenu. Alors quoi ? Vous avez une explication ?
En tout cas, j’ai passé un excellent début de matinée. Et mon journaliste de province s’apprête à faire, je n’en doute pas, un bon article. Je vous le signalerai dès qu’il sera publié. Et maintenant, relâche. J’envisage de boire un demi en terrasse, en compagnie d’un journal, si vous n’y voyez pas d’inconvénient. À demain.
Fabrice Nicolino
mercredi 14 mars 2007
Des soutiens, comme s’il en pleuvait
Vous savez quoi ?
Nous sommes passablement heureux, François et moi. Car le livre n’est pas seulement acheté : il est lu, et commence à être commenté. Et nous recevons de nombreux messages qui nous font à chaque fois le même plaisir. Philippe Carbiener, par exemple, nous écrit : “ Je viens d'achever "Pesticides, révélations sur un scandale français" et peux témoigner que le titre n'est pas usurpé ”. Et il ajoute qu’il tanne les libraires de son quartier pour qu’ils exposent dignement notre bouquin. Je connais son père, Roland, un grand scientifique, un grand naturaliste. Et de même son frère Didier, qui a écrit avec vaillance sur les forêts des bords du Rhin. Mais je ne connais pas Philippe, que je salue ici avec chaleur.
Nous sommes passablement heureux, François et moi. Car le livre n’est pas seulement acheté : il est lu, et commence à être commenté. Et nous recevons de nombreux messages qui nous font à chaque fois le même plaisir. Philippe Carbiener, par exemple, nous écrit : “ Je viens d'achever "Pesticides, révélations sur un scandale français" et peux témoigner que le titre n'est pas usurpé ”. Et il ajoute qu’il tanne les libraires de son quartier pour qu’ils exposent dignement notre bouquin. Je connais son père, Roland, un grand scientifique, un grand naturaliste. Et de même son frère Didier, qui a écrit avec vaillance sur les forêts des bords du Rhin. Mais je ne connais pas Philippe, que je salue ici avec chaleur.
mardi 13 mars 2007
Le livre était presque parfait
Je suis en train de lire un livre. Pas le nôtre, pas celui sur lequel nous avons sué, François et moi. Non, un autre. Quelle aventure, quel souffle ! Oh, je vous préviens, on ne rit pas à gorge déployée. L’histoire est ténébreuse, pleine de fils tordus, de rebondissements, de coups du sort, de violence et de ruse. Par exemple, un type découvre dans sa jeunesse ce que fait vraiment son père, et commence un terrible combat contre son univers dès qu’il est adolescent. Et pendant dix ans, il se bagarre, après avoir rompu avec celui qu’il faut bien appeler un salopard. Lequel finira mal. Comme son fils d’ailleurs.
Pas drôle ? Pas du tout. Ça s’appelle Cosa Nostra, de John Dickie, chez Buchet Chastel. Le livre raconte l’histoire de la mafia sicilienne de 1860 à nos jours. Eh, j’ai rien dit ! Ou plutôt, si : toute ressemblance avec un autre livre serait le fait d’un hasard tellement extravagant qu’il serait facétieux.
Pour le reste, la journée a été calme, si on laisse de côté les 100 coups de fil que j’ai passés à François et les 100 autres qu’il m’a envoyés.
Notre livre tient une forme olympique, selon Fayard. Et la revue L’Écologiste en a vendu en ligne plus qu’aucun autre. Pour clore le chapitre des réjouissances, sachez que l’ami Dominique Guillet, de Kokopelli, a envoyé un mel – signé, lui – aux falsificateurs du site anonyme créé par le lobby pour nous discréditer. Je vous parlais hier déjà : pas question de donner l’adresse de ces gredins.
Dernier point : cela se confirme, la presse de province bouge. Je vais faire un tour, si vous le permettez. À demain.
Fabrice Nicolino
Pas drôle ? Pas du tout. Ça s’appelle Cosa Nostra, de John Dickie, chez Buchet Chastel. Le livre raconte l’histoire de la mafia sicilienne de 1860 à nos jours. Eh, j’ai rien dit ! Ou plutôt, si : toute ressemblance avec un autre livre serait le fait d’un hasard tellement extravagant qu’il serait facétieux.
Pour le reste, la journée a été calme, si on laisse de côté les 100 coups de fil que j’ai passés à François et les 100 autres qu’il m’a envoyés.
Notre livre tient une forme olympique, selon Fayard. Et la revue L’Écologiste en a vendu en ligne plus qu’aucun autre. Pour clore le chapitre des réjouissances, sachez que l’ami Dominique Guillet, de Kokopelli, a envoyé un mel – signé, lui – aux falsificateurs du site anonyme créé par le lobby pour nous discréditer. Je vous parlais hier déjà : pas question de donner l’adresse de ces gredins.
Dernier point : cela se confirme, la presse de province bouge. Je vais faire un tour, si vous le permettez. À demain.
Fabrice Nicolino
lundi 12 mars 2007
Quand les caves se rebiffent....
Lundi 12 mars
Cela s’appelle de l’abandon de poste. Hier dimanche, je n’ai rien fait du tout. Sur le blog du moins. Car en réalité, vers 11 heures, j’ai attrapé un métro, la ligne 9 encore. Destination : Ranelagh, et (encore) la maison de la Radio. Le journal de la mi-journée de France Culture m’invitait à parler de notre livre, et je ne pouvais bien entendu pas refuser. Un conseil au passage : oubliez Ranelagh le dimanche matin. L’air y manque, je ne sais pas pourquoi.En tout cas, sur France Culture, cela a chauffé. Vous n’avez probablement pas écouté, mais ce n’est pas de ma faute. J’ai en effet gueulé un bon coup contre le lobby des pesticides, et pas seulement pour ses activités passées, longuement décrites dans le livre.
Non, il y a du nouveau. Je vous parlais samedi d’un site Internet anonyme, créé par le lobby des pesticides pour nous déconsidérer. D’un côté, je vous donnerai bien l’adresse. Mais de l’autre, pas question – ça non ! – de leur faire la moindre pub. Il me semble que le site utilise des techniques éprouvées, de pure désinformation. On nous y présente comme des malfrats de la pensée, François et moi. À coups de citations coupées, arrangées, truquées en somme. Je trouve cela grotesque, mais je crains tout de même qu’à la longue, cela circule dans l’espace sans rivages du Net, et parvienne à convaincre les plus crédules qu’il “ n’y a pas de fumée sans feu ”. Les mêmes ont récupéré nous ne savons comment des courriels de nature privée, qu’ils répandent par voie électronique. Et pendant deux jours, avant une ferme intervention de François auprès de Google, nos deux noms étaient systématiquement accolés à un lien commercial ramenant à leur site nauséabond. Beuark !Une chose est certaine, notre livre dérange fortement les intérêts industriels. Et c’est une très bonne nouvelle. François, qui suit de près la marche des événements, m’a tenu informé de l’état des ventes sur le site Amazon, qui est très important. Or nous sommes dans les dix meilleures ventes, parfois même troisième, depuis plusieurs jours. Sur des dizaines de milliers d’ouvrages différents. Ce n’est qu’un indicateur, mais avouez qu’il est bon !Je me rends compte, alors qu’il est 16h40 ce lundi, que je ne vous parle pas de ce lundi, justement.
C’est normal : je n’ai pas eu une minute à consacrer au livre jusqu’à cet après-midi. Apparemment, la presse de province, décisive pour le succès, commence à bouger. Je vous tiens au courant de la suite, promis, juré.
Fabrice Nicolino
Cela s’appelle de l’abandon de poste. Hier dimanche, je n’ai rien fait du tout. Sur le blog du moins. Car en réalité, vers 11 heures, j’ai attrapé un métro, la ligne 9 encore. Destination : Ranelagh, et (encore) la maison de la Radio. Le journal de la mi-journée de France Culture m’invitait à parler de notre livre, et je ne pouvais bien entendu pas refuser. Un conseil au passage : oubliez Ranelagh le dimanche matin. L’air y manque, je ne sais pas pourquoi.En tout cas, sur France Culture, cela a chauffé. Vous n’avez probablement pas écouté, mais ce n’est pas de ma faute. J’ai en effet gueulé un bon coup contre le lobby des pesticides, et pas seulement pour ses activités passées, longuement décrites dans le livre.
Non, il y a du nouveau. Je vous parlais samedi d’un site Internet anonyme, créé par le lobby des pesticides pour nous déconsidérer. D’un côté, je vous donnerai bien l’adresse. Mais de l’autre, pas question – ça non ! – de leur faire la moindre pub. Il me semble que le site utilise des techniques éprouvées, de pure désinformation. On nous y présente comme des malfrats de la pensée, François et moi. À coups de citations coupées, arrangées, truquées en somme. Je trouve cela grotesque, mais je crains tout de même qu’à la longue, cela circule dans l’espace sans rivages du Net, et parvienne à convaincre les plus crédules qu’il “ n’y a pas de fumée sans feu ”. Les mêmes ont récupéré nous ne savons comment des courriels de nature privée, qu’ils répandent par voie électronique. Et pendant deux jours, avant une ferme intervention de François auprès de Google, nos deux noms étaient systématiquement accolés à un lien commercial ramenant à leur site nauséabond. Beuark !Une chose est certaine, notre livre dérange fortement les intérêts industriels. Et c’est une très bonne nouvelle. François, qui suit de près la marche des événements, m’a tenu informé de l’état des ventes sur le site Amazon, qui est très important. Or nous sommes dans les dix meilleures ventes, parfois même troisième, depuis plusieurs jours. Sur des dizaines de milliers d’ouvrages différents. Ce n’est qu’un indicateur, mais avouez qu’il est bon !Je me rends compte, alors qu’il est 16h40 ce lundi, que je ne vous parle pas de ce lundi, justement.
C’est normal : je n’ai pas eu une minute à consacrer au livre jusqu’à cet après-midi. Apparemment, la presse de province, décisive pour le succès, commence à bouger. Je vous tiens au courant de la suite, promis, juré.
Fabrice Nicolino
samedi 10 mars 2007
Quand le lobby mord, le soleil brille
Samedi 10 Mars
Vous savez quoi ? À l’heure où je vous écris ce samedi, vers 17H15, il fait soleil sur Paris, et je ne pense plus qu’au bonheur de la vie sur terre. Même à Paris. Même loin des terres plus belles, plus sauvages, où je suis davantage chez moi. Du soleil. Sur les murs, dans les yeux, sur la peau des humains. Ah ! oublions un instant tout, et le reste. J’espère qu’il vous arrive d’être ainsi heureux, sans autre raison que respirer à la fenêtre.
Quelles sont les nouvelles du front ? Je commence par les bonnes ? Oui, les bonnes.
Vous savez quoi ? À l’heure où je vous écris ce samedi, vers 17H15, il fait soleil sur Paris, et je ne pense plus qu’au bonheur de la vie sur terre. Même à Paris. Même loin des terres plus belles, plus sauvages, où je suis davantage chez moi. Du soleil. Sur les murs, dans les yeux, sur la peau des humains. Ah ! oublions un instant tout, et le reste. J’espère qu’il vous arrive d’être ainsi heureux, sans autre raison que respirer à la fenêtre.
Quelles sont les nouvelles du front ? Je commence par les bonnes ? Oui, les bonnes.
Ce matin, nous sommes passés dans l’émission de Ruth Stégassy, sur France Culture, Terre à Terre. Dans un faux direct, puisque la séquence a été enregistrée dans un bar parisien en soirée. Inutile de se retenir : Ruth est une excellente journaliste, qui entend, comprend et relaie. Je vous avais dit, je crois, l’insistance du chef du lobby des pesticides, Jean-Charles Bocquet, à se faire inviter au dernier moment dans l’émission. Sur l’instant, j’étais furieux. Mais à la réflexion, je crois que le lobby a eu tort. Sa présence nous a dopés ! Je vous livre le commentaire à chaud d’un ami ardéchois, Frédéric Jacquemart, qui a quitté l’institut Pasteur, où il était chercheur, pour protester contre ses orientations. Il nous a écrit dans la foulée : “ Bravo les amis !
Superbe émission hachement efficace. Merci merci merci. Amitiés. Frédéric ”.
S’il savait comme cela fait du bien, il recommencerait chaque jour !
Superbe émission hachement efficace. Merci merci merci. Amitiés. Frédéric ”.
S’il savait comme cela fait du bien, il recommencerait chaque jour !
Vers 13h30, j’ai retrouvé l’ami François (Veillerette) devant France Inter, où nous devions passer en direct dans l’émission de Denis Cheissoux, CO2 Mon Amour. Et nous y sommes allés, gaillardement. Avons-nous réussi à bien vous parler de notre livre et des pesticides ? J’avoue que je n’en sais rien, et que j’attends avec impatience vos éventuels commentaires. Il n’empêche, et c’est à l’honneur de ce pays, et de Denis Cheissoux, que nous avons pu attaquer avec véhémence – j’aime bien le son de ce mot – l’empoisonnement collectif par les pesticides.
Au retour, j’ai acheté L’Huma en kiosque, pour la première fois depuis probablement une éternité, parce que François et moi y signions une tribune libre, annoncée en “ une ”. Son titre ? “ Jaurès n’aurait pas aimé les pesticides ”. Si ça vous fait sourire, tant mieux, car le titre est de moi.
Voilà pour les bonnes nouvelles. Non, j’ai oublié que tout indique que le livre bouge, marche, intéresse, intrigue, passionne. Tous les indicateurs le disent, une grosse semaine après la sortie. Mais rien n’est fait encore, et tout dépend absolument de vous. De votre accueil, de vos réactions, du bouche-à-oreille. Nous ne vous demandons pas, en aucune manière, de soutenir “ abstraitement ” notre livre. Mais en tout cas de l’entrouvrir, et de le regarder d’un peu près. On en reparlera un peu plus tard.
Côté noir, et même s’il est trop tôt pour vous livrer des détails, le lobby mord. Et c’est normal. Mais quelles méthodes de voyous ! Nous avons écrit un livre dur, critique, explosif parfois, mais avec la volonté assumée de rendre aux hommes de cette histoire leur épaisseur, leur humanité. Même à un type comme Fernand Willaume, le créateur du lobby. Nos adversaires – faut-il dire ennemis ? – d’aujourd’hui ont eux créé de toutes pièces un site Internet anonyme, à partir duquel ils attaquent, mélangeant comme de juste le vrai et le faux, nos itinéraires de personnes. Je ne veux toujours pas donner leur misérable adresse, car je ne suis pas leur agent publicitaire. Qu’ils sachent que ni François ni moi ne sommes du genre à plier si peu que ce soit. Nous continuerons, je vous le jure. Mais avec vous tous. Oui, avec vous tous. À demain.
Fabrice Nicolino
Au retour, j’ai acheté L’Huma en kiosque, pour la première fois depuis probablement une éternité, parce que François et moi y signions une tribune libre, annoncée en “ une ”. Son titre ? “ Jaurès n’aurait pas aimé les pesticides ”. Si ça vous fait sourire, tant mieux, car le titre est de moi.
Voilà pour les bonnes nouvelles. Non, j’ai oublié que tout indique que le livre bouge, marche, intéresse, intrigue, passionne. Tous les indicateurs le disent, une grosse semaine après la sortie. Mais rien n’est fait encore, et tout dépend absolument de vous. De votre accueil, de vos réactions, du bouche-à-oreille. Nous ne vous demandons pas, en aucune manière, de soutenir “ abstraitement ” notre livre. Mais en tout cas de l’entrouvrir, et de le regarder d’un peu près. On en reparlera un peu plus tard.
Côté noir, et même s’il est trop tôt pour vous livrer des détails, le lobby mord. Et c’est normal. Mais quelles méthodes de voyous ! Nous avons écrit un livre dur, critique, explosif parfois, mais avec la volonté assumée de rendre aux hommes de cette histoire leur épaisseur, leur humanité. Même à un type comme Fernand Willaume, le créateur du lobby. Nos adversaires – faut-il dire ennemis ? – d’aujourd’hui ont eux créé de toutes pièces un site Internet anonyme, à partir duquel ils attaquent, mélangeant comme de juste le vrai et le faux, nos itinéraires de personnes. Je ne veux toujours pas donner leur misérable adresse, car je ne suis pas leur agent publicitaire. Qu’ils sachent que ni François ni moi ne sommes du genre à plier si peu que ce soit. Nous continuerons, je vous le jure. Mais avec vous tous. Oui, avec vous tous. À demain.
Fabrice Nicolino
vendredi 9 mars 2007
Rester zen
Vendredi 9 mars
Je n’ai pas très envie de vous parler promo, figurez-vous. Sachez que pour le moment, tout va très bien, et que l’avenir immédiat s’annonce au mieux. Grâce à vous.
Non, je dois vous avertir qu’une offensive désagréable est en cours contre nous. Il est très visible que notre livre dérange de puissants intérêts. Et que ceux-ci commencent réellement à montrer les dents. Un site sur Internet, dont je ne souhaite pas faire la publicité, s’en prend à notre livre, ce qui est on ne peut plus normal. Mais aussi à nos personnes respectives, à François et à moi-même, et ce n’est plus du tout normal. D’autant que ces malotrus s’abritent derrière un considérable et mystérieux anonymat.
Combattre à visage découvert, comme nous l’avons fait tout au long de notre vie, oui. Se cacher derrière le masque du Net pour vomir sur des personnes réelles, non. Et même cent fois non. Je vous laisse juges : qui aime l’industrie des pesticides au point d’essayer de nous salir de la sorte, faute de pouvoir critiquer sur le fond notre travail ? Oui, qui ? Nous avons besoin de vous, plus qu’à aucun autre moment. Lisez, et faites lire. Demain, j’aurai un message plus léger à vous adresser. Sûr.
Fabrice Nicolino
Je n’ai pas très envie de vous parler promo, figurez-vous. Sachez que pour le moment, tout va très bien, et que l’avenir immédiat s’annonce au mieux. Grâce à vous.
Non, je dois vous avertir qu’une offensive désagréable est en cours contre nous. Il est très visible que notre livre dérange de puissants intérêts. Et que ceux-ci commencent réellement à montrer les dents. Un site sur Internet, dont je ne souhaite pas faire la publicité, s’en prend à notre livre, ce qui est on ne peut plus normal. Mais aussi à nos personnes respectives, à François et à moi-même, et ce n’est plus du tout normal. D’autant que ces malotrus s’abritent derrière un considérable et mystérieux anonymat.
Combattre à visage découvert, comme nous l’avons fait tout au long de notre vie, oui. Se cacher derrière le masque du Net pour vomir sur des personnes réelles, non. Et même cent fois non. Je vous laisse juges : qui aime l’industrie des pesticides au point d’essayer de nous salir de la sorte, faute de pouvoir critiquer sur le fond notre travail ? Oui, qui ? Nous avons besoin de vous, plus qu’à aucun autre moment. Lisez, et faites lire. Demain, j’aurai un message plus léger à vous adresser. Sûr.
Fabrice Nicolino
jeudi 8 mars 2007
Un message d'un confrère et les rendez-vous du we
Jeudi 8 mars
Désolé, mais je n’ai aujourd’hui qu’une poignée de minutes. J’ai reçu tout à l’heure un message très réconfortant d’un journaliste, membre de la même association professionnelle que moi, les Journalistes pour la nature et l’écologie (JNE). Il me dit notamment :
”Cher confrère,
Ma modeste contribution auprès de mon réseau internet (forums de discussion, entourage, amis...) pour que votre ouvrage connaisse le succès qu'il mérite. Bien cordialement,”
Je ne vous laisse pas son nom, car je n’ai pas eu le temps de lui demander son autorisation. N’empêche, cela fait chaud au cœur. D’autant qu’il livre à la suite de son message tout un argumentaire sur notre livre. Un seul extrait, qui flatte notre (modeste, forcément modeste) vanité : “ Leur livre (“ Pesticides : révélations sur un scandale français ”), paru chez FAYARD il y a une dizaine de jours, est appelé à devenir LA référence et pour longtemps dans le domaine des produits phytosanitaires expliqués aux consommateurs que nous sommes. En près de 400 pages, les auteurs dressent le tableau édifiant d’un système corrompu jusqu’à l’os dont la nature et les consommateurs font les frais depuis 60 ans ”.
Et à part cela, nous nous préparons pour de nouveaux rendez-vous. Samedi à 14 heures, sur France Inter, avec Denis Cheissoux. Et dimanche, dans le journal de France Culture, à 12h30. Mon Dieu, encore courir dans ce Far West parisien, à l’autre bout de la ligne 9 du métro ! Provinciaux, vous ne savez ce que vous gagnez à ignorer Paris et ses tentacules.
Si vous me permettez, pour finir, c’est la journée des femmes. À demain.
Désolé, mais je n’ai aujourd’hui qu’une poignée de minutes. J’ai reçu tout à l’heure un message très réconfortant d’un journaliste, membre de la même association professionnelle que moi, les Journalistes pour la nature et l’écologie (JNE). Il me dit notamment :
”Cher confrère,
Ma modeste contribution auprès de mon réseau internet (forums de discussion, entourage, amis...) pour que votre ouvrage connaisse le succès qu'il mérite. Bien cordialement,”
Je ne vous laisse pas son nom, car je n’ai pas eu le temps de lui demander son autorisation. N’empêche, cela fait chaud au cœur. D’autant qu’il livre à la suite de son message tout un argumentaire sur notre livre. Un seul extrait, qui flatte notre (modeste, forcément modeste) vanité : “ Leur livre (“ Pesticides : révélations sur un scandale français ”), paru chez FAYARD il y a une dizaine de jours, est appelé à devenir LA référence et pour longtemps dans le domaine des produits phytosanitaires expliqués aux consommateurs que nous sommes. En près de 400 pages, les auteurs dressent le tableau édifiant d’un système corrompu jusqu’à l’os dont la nature et les consommateurs font les frais depuis 60 ans ”.
Et à part cela, nous nous préparons pour de nouveaux rendez-vous. Samedi à 14 heures, sur France Inter, avec Denis Cheissoux. Et dimanche, dans le journal de France Culture, à 12h30. Mon Dieu, encore courir dans ce Far West parisien, à l’autre bout de la ligne 9 du métro ! Provinciaux, vous ne savez ce que vous gagnez à ignorer Paris et ses tentacules.
Si vous me permettez, pour finir, c’est la journée des femmes. À demain.
mercredi 7 mars 2007
Du rififi au salon de l'agriculture !
Mercredi 7 mars
France Culture. Bonne nouvelle, pour nous les auteurs du livre, et pour vous lecteurs je crois. J’ai reçu ce matin un coup de fil de Ruth Stégassy, la productrice sur France Culture de Terre à Terre, une émission d’une heure qui passe le samedi. Je vous ai raconté l’enregistrement épique de vendredi dernier, au Phyto’Bar, à Paris. Avec le chef du lobby des pesticides, l’inévitable Jean-Charles Bocquet, qui s’était invité dans l’émission à notre grand déplaisir.
Bon, l’émission a eu lieu, mais le ton était si vif parfois qu’on ne savait plus trop, à la sortie, si elle passerait bien le samedi 10 mars. Oui, m’a dit Ruth Stégassy, ajoutant : « Nous avons écouté la bande ce matin, et ça colle. C’est même très bien ». Vous jugerez par vous-même, si vous écoutez. Mais rappelez-vous qu’on était bien énervés, François Veillerette et moi-même.
Et sinon ? Encore de ces échanges avec des journalistes, dont je ne peux pas vous parler. Des articles sont prévus, dans des journaux importants, mais je ne peux pas gêner à ce stade le travail parfois délicat des rédacteurs. Donc, attendons.
TV-salon Agri. En revanche, je peux vous raconter le salon de l’Agriculture. Hi-la-rant ! Nous avions un premier rendez-vous à 16h30 sur le stand de l’APCA, autrement dit l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, autrement dit les chantres de l’agriculture industrielle. Pour une émission de télé interne au salon, mais diffusée en direct par Canal Sat. Et présentée par le journaliste de M6 Bernard de la Villardière, que certains d’entre vous connaissent sûrement.
J’arrive vers 16h35 et commence à parler avec la jeune assistante chargée de la préparation du direct. Elle se marre et me raconte que « les autres » sont très impressionnés par notre présence, à François et à moi. Ils ont changé leurs intervenants jusqu’à la dernière minute, redoutant nos attaques. Je les aperçois du coin de l’œil : on dirait le Politburo de Brejnev à la fin des années 70. Ça promet.
Je cours me faire maquiller – obligé -, et en revenant sur le plateau, qui est au milieu du public du Salon, je découvre une brochette d’hommes cravatés, déjà assis, qui me regardent d’un même oeil. Ils ne le savent pas, mais comme je rigole intérieurement ! Entre-temps, François est arrivé, et là , premier incident, on lui fait comprendre qu’un seul de nous deux serait suffisant sur le plateau et on lui suggère de ne pas participer à l’émission ! François refuse avec force, rappelle que nous avons été invités tous les deux il y a des jours de cela et me rejoint d’un pas décidé. Maintenant tout commence. Figurez-vous que nous avons en face de nous un représentant de la transnationale Bayer, le Président du Farre – les amis de l’agriculture raisonnée – qui s’est invité sur le plateau à la dernière minute sans y être convié - un troisième des semenciers du Gnis et enfin un conseiller régional UMP par ailleurs agriculteur industriel et Président de Chambre d’Agriculture et également… Vice Président de FARRE. De la Villardière est visiblement excédé par la façon plus que cavalière avec laquelle le Président de FARRE a imposé sa présence sur le plateau, augmentant le nombre de participants au delà du raisonnable. Finalement, un invité remplaçant Guy Riba –de l’INRA- doit laisser sa place au Président de FARRE pour que l’émission puisse enfin commencer. Un vrai coup de force qui illustre bien le sentiment de toute puissance du responsable de l’agriculture raisonnée et, au delà de lui, du lobby.
Bon, je ne vais pas détailler. Il me semble que nous avons fait bonne figure. En tout cas, nous avons pu planter quelques jolies banderilles sur le dos des partisans de l’agriculture industrielle. Il m’est arrivé de pouffer, je le confesse ici. Mais comment font-ils pour tenir une telle langue de bois ? Et quelle absence d’arguments ! En résumé : oui, il y a des problèmes, mais nous faisons tous de magnifiques efforts. Tu parles !
RTL salon agri. Dans la foulée, j’ai filé au stand de RTL, où j’ai participé en direct au journal de 18h30, face à Bocquet l’éternel. Oh, il n’a pas été à la noce, croyez-moi. J’ai rappelé une nouvelle fois que l’industrie des pesticides a employé pour sa glorieuse com les services de Marcel Valtat, l’homme de la désinformation dans le terrible dossier de l’amiante. Et croyez-moi, jean-Charles n’aime pas ça du tout. Du tout. Rapprocher le dossier de l’amiante de celui des pesticides, c’est un coup terrible pour ces messieurs, je ne me lasse de le répéter. À la sortie, avec François et les amis, nous sommes allés boire un verre de blanc à un stand. Bio, je vous le garantis. Et nous avons croisé l’ami Philippe Desbrosses, enthousiaste de notre livre. Il est trop tôt pour en dire plus, mais nous avons une idée, avec lui. À voir si elle germera ce printemps.
France Culture. Bonne nouvelle, pour nous les auteurs du livre, et pour vous lecteurs je crois. J’ai reçu ce matin un coup de fil de Ruth Stégassy, la productrice sur France Culture de Terre à Terre, une émission d’une heure qui passe le samedi. Je vous ai raconté l’enregistrement épique de vendredi dernier, au Phyto’Bar, à Paris. Avec le chef du lobby des pesticides, l’inévitable Jean-Charles Bocquet, qui s’était invité dans l’émission à notre grand déplaisir.
Bon, l’émission a eu lieu, mais le ton était si vif parfois qu’on ne savait plus trop, à la sortie, si elle passerait bien le samedi 10 mars. Oui, m’a dit Ruth Stégassy, ajoutant : « Nous avons écouté la bande ce matin, et ça colle. C’est même très bien ». Vous jugerez par vous-même, si vous écoutez. Mais rappelez-vous qu’on était bien énervés, François Veillerette et moi-même.
Et sinon ? Encore de ces échanges avec des journalistes, dont je ne peux pas vous parler. Des articles sont prévus, dans des journaux importants, mais je ne peux pas gêner à ce stade le travail parfois délicat des rédacteurs. Donc, attendons.
TV-salon Agri. En revanche, je peux vous raconter le salon de l’Agriculture. Hi-la-rant ! Nous avions un premier rendez-vous à 16h30 sur le stand de l’APCA, autrement dit l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, autrement dit les chantres de l’agriculture industrielle. Pour une émission de télé interne au salon, mais diffusée en direct par Canal Sat. Et présentée par le journaliste de M6 Bernard de la Villardière, que certains d’entre vous connaissent sûrement.
J’arrive vers 16h35 et commence à parler avec la jeune assistante chargée de la préparation du direct. Elle se marre et me raconte que « les autres » sont très impressionnés par notre présence, à François et à moi. Ils ont changé leurs intervenants jusqu’à la dernière minute, redoutant nos attaques. Je les aperçois du coin de l’œil : on dirait le Politburo de Brejnev à la fin des années 70. Ça promet.
Je cours me faire maquiller – obligé -, et en revenant sur le plateau, qui est au milieu du public du Salon, je découvre une brochette d’hommes cravatés, déjà assis, qui me regardent d’un même oeil. Ils ne le savent pas, mais comme je rigole intérieurement ! Entre-temps, François est arrivé, et là , premier incident, on lui fait comprendre qu’un seul de nous deux serait suffisant sur le plateau et on lui suggère de ne pas participer à l’émission ! François refuse avec force, rappelle que nous avons été invités tous les deux il y a des jours de cela et me rejoint d’un pas décidé. Maintenant tout commence. Figurez-vous que nous avons en face de nous un représentant de la transnationale Bayer, le Président du Farre – les amis de l’agriculture raisonnée – qui s’est invité sur le plateau à la dernière minute sans y être convié - un troisième des semenciers du Gnis et enfin un conseiller régional UMP par ailleurs agriculteur industriel et Président de Chambre d’Agriculture et également… Vice Président de FARRE. De la Villardière est visiblement excédé par la façon plus que cavalière avec laquelle le Président de FARRE a imposé sa présence sur le plateau, augmentant le nombre de participants au delà du raisonnable. Finalement, un invité remplaçant Guy Riba –de l’INRA- doit laisser sa place au Président de FARRE pour que l’émission puisse enfin commencer. Un vrai coup de force qui illustre bien le sentiment de toute puissance du responsable de l’agriculture raisonnée et, au delà de lui, du lobby.
Bon, je ne vais pas détailler. Il me semble que nous avons fait bonne figure. En tout cas, nous avons pu planter quelques jolies banderilles sur le dos des partisans de l’agriculture industrielle. Il m’est arrivé de pouffer, je le confesse ici. Mais comment font-ils pour tenir une telle langue de bois ? Et quelle absence d’arguments ! En résumé : oui, il y a des problèmes, mais nous faisons tous de magnifiques efforts. Tu parles !
RTL salon agri. Dans la foulée, j’ai filé au stand de RTL, où j’ai participé en direct au journal de 18h30, face à Bocquet l’éternel. Oh, il n’a pas été à la noce, croyez-moi. J’ai rappelé une nouvelle fois que l’industrie des pesticides a employé pour sa glorieuse com les services de Marcel Valtat, l’homme de la désinformation dans le terrible dossier de l’amiante. Et croyez-moi, jean-Charles n’aime pas ça du tout. Du tout. Rapprocher le dossier de l’amiante de celui des pesticides, c’est un coup terrible pour ces messieurs, je ne me lasse de le répéter. À la sortie, avec François et les amis, nous sommes allés boire un verre de blanc à un stand. Bio, je vous le garantis. Et nous avons croisé l’ami Philippe Desbrosses, enthousiaste de notre livre. Il est trop tôt pour en dire plus, mais nous avons une idée, avec lui. À voir si elle germera ce printemps.
À demain.
Fabrice Nicolino François Veillerette
Fabrice Nicolino François Veillerette
mardi 6 mars 2007
Du bouche à oreilles
Mardi 6 mars
Ce qu’on appelle, je pense, un jour de transition. Henri Trubert, de Fayard, m’appelle pour me donner des nouvelles de notre livre. Ouf ! elles sont bonnes. Je ne suis pas autorisé à en dire plus, mais les demandes de “ réassort ” des libraires, c’est-à-dire des commandes, sont au rendez-vous. Avec un peu de chance, avec un peu de bouche-à-oreille, avec un peu de presse encore… Si tout ce qui est prévu et promis est publié, mes aïeux, le lobby des pesticides va vraiment tomber malade. Ce serait triste, non ?
Les invitations en province pleuvent d’ores et déjà, et Trubert propose en blaguant que nous louions un camping-car pour assurer nos déplacements. Nous allons être partout sous peu. En Bretagne, à Orléans, dans le Sud, dans les Alpes. Misère de moi, qui suis finalement si bien à la maison !
Je viens en outre de parler au téléphone avec Jean-Claude Pierre, l’historique responsable d’Eau et Rivières de Bretagne, qui préside désormais le réseau Cohérence, fort de 110 associations. Il est très élogieux à propos du livre, et va envoyer un commentaire qui sera bientôt en ligne sur notre site. J’ai hâte.
Demain, nous avons rendez-vous le matin, François et moi, avec Dominique Guillet, de l’association Kokopelli. On concocte de nouvelles initiatives, comme vous les aimez. Vous connaissez Dominique ? Non. C’est un héros moderne. Et tranquille. Un sauveteur planétaire de semences. Que ceux qui n’ont jamais eu sous la main un catalogue de Kokopelli se fassent connaître, qu’on puisse les plaindre en chœur ! Car ce catalogue, où figurent des centaines de variétés de tomates, de piments, de haricots, est une splendeur. Il donne immédiatement envie de changer de vie. De planter. Ah, combien y a-t-il de Guillet en France ?
Demain aussi, nous sommes au salon de l’Agriculture, espérant éviter tout incident, mais résolus à porter haut et fort notre parole critique sur l’industrie des pesticides. Où que vous soyez, de 17 heures à 18h45, pensez à nous. On ne mollira pas !
Ah, j’allais oublier : le bouche-à-oreille peut être décisif pour nous. Voici un petit message qu’une amie m’a envoyé par courriel tout à l’heure. Que croyez-vous ? Ça fait plaisir.
{ Envoyé : mardi 6 mars 2007 11:56
À : Action nature
Objet : [action-nature] phosphine
Salut à tous.
Avez vous lu le bouquin de Nicollino sur les pesticides? C'est une révolution! On dirait un numéro d'Action Nature! il devrait etre envoyé à toutes les chambres d'agriculture, tous les GDS, les FDGON, les fabriquants de merde, que dis-je, de mort! On a pas un peu de sous à Action nature pour faire ca? (proposition sérieuse). Sinon je crois que je l'enverrai moi meme
à notre crétin de président de chambre.
A ce sujet, connaissez vous la phosphine? ce gaz, de mort également, qui sert à éliminer les taupes, les rats taupiers, et tous ce qui vit dans le sol. Les assos se sont elles deja intéresées à ce dossier, ou bien rien du tout? FNE? la SFEPM?
Je sent la furie monter en moi, avez vous vu les tournures prises par le prochain cahier des charges bio??? Si j'arrive à joindre la FNAB, je sent que je vais comettre un article... Et les OGM??? aaarggglll
L'inactivité ne me réussit pas, je manque de défoulement!
bises
Romary]
Cette personne, que je ne connais évidemment pas, ajoute un deuxième L à mon nom italien, Nicolino, qui ne le mérite pas. Mais bon ? À demain !
Ce qu’on appelle, je pense, un jour de transition. Henri Trubert, de Fayard, m’appelle pour me donner des nouvelles de notre livre. Ouf ! elles sont bonnes. Je ne suis pas autorisé à en dire plus, mais les demandes de “ réassort ” des libraires, c’est-à-dire des commandes, sont au rendez-vous. Avec un peu de chance, avec un peu de bouche-à-oreille, avec un peu de presse encore… Si tout ce qui est prévu et promis est publié, mes aïeux, le lobby des pesticides va vraiment tomber malade. Ce serait triste, non ?
Les invitations en province pleuvent d’ores et déjà, et Trubert propose en blaguant que nous louions un camping-car pour assurer nos déplacements. Nous allons être partout sous peu. En Bretagne, à Orléans, dans le Sud, dans les Alpes. Misère de moi, qui suis finalement si bien à la maison !
Je viens en outre de parler au téléphone avec Jean-Claude Pierre, l’historique responsable d’Eau et Rivières de Bretagne, qui préside désormais le réseau Cohérence, fort de 110 associations. Il est très élogieux à propos du livre, et va envoyer un commentaire qui sera bientôt en ligne sur notre site. J’ai hâte.
Demain, nous avons rendez-vous le matin, François et moi, avec Dominique Guillet, de l’association Kokopelli. On concocte de nouvelles initiatives, comme vous les aimez. Vous connaissez Dominique ? Non. C’est un héros moderne. Et tranquille. Un sauveteur planétaire de semences. Que ceux qui n’ont jamais eu sous la main un catalogue de Kokopelli se fassent connaître, qu’on puisse les plaindre en chœur ! Car ce catalogue, où figurent des centaines de variétés de tomates, de piments, de haricots, est une splendeur. Il donne immédiatement envie de changer de vie. De planter. Ah, combien y a-t-il de Guillet en France ?
Demain aussi, nous sommes au salon de l’Agriculture, espérant éviter tout incident, mais résolus à porter haut et fort notre parole critique sur l’industrie des pesticides. Où que vous soyez, de 17 heures à 18h45, pensez à nous. On ne mollira pas !
Ah, j’allais oublier : le bouche-à-oreille peut être décisif pour nous. Voici un petit message qu’une amie m’a envoyé par courriel tout à l’heure. Que croyez-vous ? Ça fait plaisir.
{ Envoyé : mardi 6 mars 2007 11:56
À : Action nature
Objet : [action-nature] phosphine
Salut à tous.
Avez vous lu le bouquin de Nicollino sur les pesticides? C'est une révolution! On dirait un numéro d'Action Nature! il devrait etre envoyé à toutes les chambres d'agriculture, tous les GDS, les FDGON, les fabriquants de merde, que dis-je, de mort! On a pas un peu de sous à Action nature pour faire ca? (proposition sérieuse). Sinon je crois que je l'enverrai moi meme
à notre crétin de président de chambre.
A ce sujet, connaissez vous la phosphine? ce gaz, de mort également, qui sert à éliminer les taupes, les rats taupiers, et tous ce qui vit dans le sol. Les assos se sont elles deja intéresées à ce dossier, ou bien rien du tout? FNE? la SFEPM?
Je sent la furie monter en moi, avez vous vu les tournures prises par le prochain cahier des charges bio??? Si j'arrive à joindre la FNAB, je sent que je vais comettre un article... Et les OGM??? aaarggglll
L'inactivité ne me réussit pas, je manque de défoulement!
bises
Romary]
Cette personne, que je ne connais évidemment pas, ajoute un deuxième L à mon nom italien, Nicolino, qui ne le mérite pas. Mais bon ? À demain !
lundi 5 mars 2007
Une TV et RTL au salon de l'agriculture
Il ne faut pas m’en vouloir, mais je ne peux pas tout vous dire. Pour certaines informations, il vaut mieux attendre un peu. Par exemple, j’ai su ce matin par Marion Corcin, de Fayard, qu’une journaliste envisageait sérieusement un gros dossier dans un journal important, avec notre livre au milieu. Mais vu le journal en question, si je le dis maintenant, ça risque d’avoir un effet disons contrasté sur celui qui doit finalement décider. Donc, j’attends.
De même, une journaliste d’un quotidien m’a appelé directement pour m’annoncer une prochaine bonne nouvelle. Je croise les doigts.
Ce que je peux vous dire, c’est que nous serons au salon de l’Agriculture mercredi après-midi. Peut-être sur la chaîne Public Sénat, bien que la journaliste qui me l’a proposé n’ait pas rappelé, malgré sa promesse. Elle envisageait, sans rire, mon intervention en face de Dominique Bussereau, notre ministre de l’Agriculture ! En tout cas, et pendant une heure, nous serons présents dans une émission présentée par Bernard De la Villardière, ce journaliste de M6 que vous connaissez sans doute.
L’émission promet, car la journaliste qui a préparé l’affaire m’a dit tout à l’heure au téléphone que François et moi-même étions comme qui dirait attendus. La transnationale Bayer a même changé de représentant au dernier moment, considérant que celui qui était prévu ne ferait pas nécessairement le poids. Je vous jure que je n’invente rien.
Il y aura également quelqu’un de l’Inra, un ponte des chambres d’agriculture et même le directeur du GNIS. Pour ceux qui connaissent, le GNIS, c’est les semenciers. J’espère que Dominique Guillet, de l’association Kokopelli, me lit, car il voit ce que cela veut dire. Et sinon, n’hésitez pas à lui annoncer le rendez-vous, si vous le connaissez. Bref, cela a toutes les chances d’être animé. François comme moi trouvons que le déséquilibre est patent : quatre poids lourds de l’agriculture intensive contre nous, cela fait beaucoup. Mais on pensera à vous.Et à 18h30 si je ne me trompe, j’ai droit à un direct de 8 à 9 minutes sur RTL. Je vous en reparlerai sans faute. À demain, amis lecteurs.
De même, une journaliste d’un quotidien m’a appelé directement pour m’annoncer une prochaine bonne nouvelle. Je croise les doigts.
Ce que je peux vous dire, c’est que nous serons au salon de l’Agriculture mercredi après-midi. Peut-être sur la chaîne Public Sénat, bien que la journaliste qui me l’a proposé n’ait pas rappelé, malgré sa promesse. Elle envisageait, sans rire, mon intervention en face de Dominique Bussereau, notre ministre de l’Agriculture ! En tout cas, et pendant une heure, nous serons présents dans une émission présentée par Bernard De la Villardière, ce journaliste de M6 que vous connaissez sans doute.
L’émission promet, car la journaliste qui a préparé l’affaire m’a dit tout à l’heure au téléphone que François et moi-même étions comme qui dirait attendus. La transnationale Bayer a même changé de représentant au dernier moment, considérant que celui qui était prévu ne ferait pas nécessairement le poids. Je vous jure que je n’invente rien.
Il y aura également quelqu’un de l’Inra, un ponte des chambres d’agriculture et même le directeur du GNIS. Pour ceux qui connaissent, le GNIS, c’est les semenciers. J’espère que Dominique Guillet, de l’association Kokopelli, me lit, car il voit ce que cela veut dire. Et sinon, n’hésitez pas à lui annoncer le rendez-vous, si vous le connaissez. Bref, cela a toutes les chances d’être animé. François comme moi trouvons que le déséquilibre est patent : quatre poids lourds de l’agriculture intensive contre nous, cela fait beaucoup. Mais on pensera à vous.Et à 18h30 si je ne me trompe, j’ai droit à un direct de 8 à 9 minutes sur RTL. Je vous en reparlerai sans faute. À demain, amis lecteurs.
La presse en parle
Dimanche 4 mars
Et côté journaux ? Encore une vraie chance : nous disposons d’une vraie attachée de presse, Marion Corcin. Elle n’est pas seulement efficace, mais aussi amicale, chaleureuse. Ça aide. Et pour le moment, l’accueil est excellent. Libération, La Vie, L’Express, Politis, ont soutenu le livre dès le premier jour de sa sortie jeudi 1er mars. Et nous avons eu droit à des passages plus ou moins longs sur France Inter, Radio-Bleue, France 3, en attendant bien d’autres choses dès le début de la semaine qui commence le 5 mars.
Il me reste à vous raconter quelques à-côtés de la semaine écoulée, qui vous distrairont, je l’espère. D’abord l’émission Service Public, sur France Inter, le 27 février à 9h30. Pourquoi le 27, alors que le livre n’était pas encore sorti ? Je vous le demande. L’émission était prévue le 1er mars, date de la sortie, puis elle a été avancée. Vers 9h00, je retrouve François devant Inter, rue du Général Mangin, près de la Seine.
À peine si nous avons le temps de rigoler ensemble et moquer le monde des méchants. Voilà Jean-Charles Bocquet qui arrive ! Si vous n’avez pas encore lu le livre, c’est le moment d’y jeter un œil. Bocquet est le directeur du lobby des pesticides en France, c’est-à-dire l’UIPP (Union des industries pour la protection des plantes). Ne parlez pas à ce monsieur de pesticides, il a le mot en horreur. Pardi ! il renvoie par son suffixe venu du latin au verbe TUER ! Lui, il préfère la “ protection des plantes ”. Ou mieux encore la “ phytopharmacie ”. Vous verrez qu’un jour, ces gens s’appelleront médecins des plantes et de la nature. Je ne plaisante pas, je prends date.
Bon. Bocquet est sympathique, ce qui le rend crédible. D’autant qu’il présente bien, mieux que nous, d’ailleurs il a une cravate. L’émission de Service Public s’est mal passée, pour nous. Nous pensions disposer d’une heure pour expliquer notre projet et notre livre. Au lieu de quoi, Bocquet, traité comme tel par les journalistes d’Inter, s’est présenté comme notre contradicteur, réclamant autant de temps et de droit à la parole que nous !
Je crois avoir toujours été pour la démocratie, mais cela n’a rien à voir. L’événement tout relatif, c’était notre livre, pas le plan com de l’UIPP. Et nous nous sommes piégés nous-mêmes, incapables d’expliquer en direct ce qui se passait, et qui s’appelle un détournement. Bocquet est sympathique, mais il est surtout rusé. Je ne l’oublierai pas, soyez-en certains.
Je suis tout de même parvenu à lui lancer un swing tout ce qu’il y a de symbolique qu’il n’a pas su éviter. Je lui ai demandé en direct si l’UIPP avait bien employé les services de Marcel Valtat pour organiser des campagnes de propagande en faveur des pesticides. Valtat, je vous le précise, est l’homme qui a guidé l’industrie de l’amiante en France, lui permettant de nous tromper et de vendre son maudit poison, légalement, jusqu’en 1997. Et là, Bocquet a répondu qu’il avait découvert l’info en lisant notre livre et qu’il allait vérifier. Et qu’il nous tiendrait au courant. Cela ne s’est pas entendu, mais François et moi, nous avons pouffé.
J’ai retrouvé Bocquet sur Radio-Bleue le 1er mars pour un débat en direct à l’heure du repas de midi. J’étais sérieusement furax et je bouillais intérieurement. Et cela s’est senti, je vous le jure. Le débat a été davantage qu’animé,, car je n’ai rien laissé passer à Bocquet. J’ai commencé à ce moment-là à comprendre la stratégie de l’industrie des pesticides en face de nous. Ils présentent à la presse une face avenante – Bocquet -, insistent sur le respect dû aux personnes, que je revendique bien entendu, et dévident interminablement leur langue de bois pétrifiée. Ils s’en moquent, ils ont l’éternité pour eux. Et le pouvoir.
Depuis, l’UIPP a acheté des espaces commerciaux sur le net qui parasitent les principales informations parues sur le livre. Par exemple l’article de Libération. Nous, nous n’avons pas d’argent, nous n’avons que vous.
Encore trois mots sur ce 1er mars. Le soir, vers 19 heures, nous avons enregistré une heure d’émission prévue le 10 mars, sur France Culture, avec Ruth Stégassy. En public, depuis un bar bio parisien très sympa, le Phyto’bar. Il y avait 80 personnes, très intéressées, vraiment. Et l’inévitable Bocquet avait demandé au dernier moment – et obtenu – de nous porter la contradiction. Cet homme a du courage, je dois dire, car il savait que la salle lui serait hostile. Mais le pire est venu de nous, François et moi. Nous l’avons secoué comme un prunier du début à la fin, et franchement, il n’a pas eu la part belle. Il n’avait qu’à ne pas venir. Et pi z’est tout, comme dit le magnifique Charlemagne dans l’inoubliable roman de Michel Folco, Un loup est un loup. Mais c’est une autre histoire. À bientôt, j’essaierai désormais de vous envoyer un petit mot chaque jour. Amitiés à ceux qui acceptent de les recevoir. Et bien le bonjour à tous les autres !
Et côté journaux ? Encore une vraie chance : nous disposons d’une vraie attachée de presse, Marion Corcin. Elle n’est pas seulement efficace, mais aussi amicale, chaleureuse. Ça aide. Et pour le moment, l’accueil est excellent. Libération, La Vie, L’Express, Politis, ont soutenu le livre dès le premier jour de sa sortie jeudi 1er mars. Et nous avons eu droit à des passages plus ou moins longs sur France Inter, Radio-Bleue, France 3, en attendant bien d’autres choses dès le début de la semaine qui commence le 5 mars.
Il me reste à vous raconter quelques à-côtés de la semaine écoulée, qui vous distrairont, je l’espère. D’abord l’émission Service Public, sur France Inter, le 27 février à 9h30. Pourquoi le 27, alors que le livre n’était pas encore sorti ? Je vous le demande. L’émission était prévue le 1er mars, date de la sortie, puis elle a été avancée. Vers 9h00, je retrouve François devant Inter, rue du Général Mangin, près de la Seine.
À peine si nous avons le temps de rigoler ensemble et moquer le monde des méchants. Voilà Jean-Charles Bocquet qui arrive ! Si vous n’avez pas encore lu le livre, c’est le moment d’y jeter un œil. Bocquet est le directeur du lobby des pesticides en France, c’est-à-dire l’UIPP (Union des industries pour la protection des plantes). Ne parlez pas à ce monsieur de pesticides, il a le mot en horreur. Pardi ! il renvoie par son suffixe venu du latin au verbe TUER ! Lui, il préfère la “ protection des plantes ”. Ou mieux encore la “ phytopharmacie ”. Vous verrez qu’un jour, ces gens s’appelleront médecins des plantes et de la nature. Je ne plaisante pas, je prends date.
Bon. Bocquet est sympathique, ce qui le rend crédible. D’autant qu’il présente bien, mieux que nous, d’ailleurs il a une cravate. L’émission de Service Public s’est mal passée, pour nous. Nous pensions disposer d’une heure pour expliquer notre projet et notre livre. Au lieu de quoi, Bocquet, traité comme tel par les journalistes d’Inter, s’est présenté comme notre contradicteur, réclamant autant de temps et de droit à la parole que nous !
Je crois avoir toujours été pour la démocratie, mais cela n’a rien à voir. L’événement tout relatif, c’était notre livre, pas le plan com de l’UIPP. Et nous nous sommes piégés nous-mêmes, incapables d’expliquer en direct ce qui se passait, et qui s’appelle un détournement. Bocquet est sympathique, mais il est surtout rusé. Je ne l’oublierai pas, soyez-en certains.
Je suis tout de même parvenu à lui lancer un swing tout ce qu’il y a de symbolique qu’il n’a pas su éviter. Je lui ai demandé en direct si l’UIPP avait bien employé les services de Marcel Valtat pour organiser des campagnes de propagande en faveur des pesticides. Valtat, je vous le précise, est l’homme qui a guidé l’industrie de l’amiante en France, lui permettant de nous tromper et de vendre son maudit poison, légalement, jusqu’en 1997. Et là, Bocquet a répondu qu’il avait découvert l’info en lisant notre livre et qu’il allait vérifier. Et qu’il nous tiendrait au courant. Cela ne s’est pas entendu, mais François et moi, nous avons pouffé.
J’ai retrouvé Bocquet sur Radio-Bleue le 1er mars pour un débat en direct à l’heure du repas de midi. J’étais sérieusement furax et je bouillais intérieurement. Et cela s’est senti, je vous le jure. Le débat a été davantage qu’animé,, car je n’ai rien laissé passer à Bocquet. J’ai commencé à ce moment-là à comprendre la stratégie de l’industrie des pesticides en face de nous. Ils présentent à la presse une face avenante – Bocquet -, insistent sur le respect dû aux personnes, que je revendique bien entendu, et dévident interminablement leur langue de bois pétrifiée. Ils s’en moquent, ils ont l’éternité pour eux. Et le pouvoir.
Depuis, l’UIPP a acheté des espaces commerciaux sur le net qui parasitent les principales informations parues sur le livre. Par exemple l’article de Libération. Nous, nous n’avons pas d’argent, nous n’avons que vous.
Encore trois mots sur ce 1er mars. Le soir, vers 19 heures, nous avons enregistré une heure d’émission prévue le 10 mars, sur France Culture, avec Ruth Stégassy. En public, depuis un bar bio parisien très sympa, le Phyto’bar. Il y avait 80 personnes, très intéressées, vraiment. Et l’inévitable Bocquet avait demandé au dernier moment – et obtenu – de nous porter la contradiction. Cet homme a du courage, je dois dire, car il savait que la salle lui serait hostile. Mais le pire est venu de nous, François et moi. Nous l’avons secoué comme un prunier du début à la fin, et franchement, il n’a pas eu la part belle. Il n’avait qu’à ne pas venir. Et pi z’est tout, comme dit le magnifique Charlemagne dans l’inoubliable roman de Michel Folco, Un loup est un loup. Mais c’est une autre histoire. À bientôt, j’essaierai désormais de vous envoyer un petit mot chaque jour. Amitiés à ceux qui acceptent de les recevoir. Et bien le bonjour à tous les autres !
Comment l'histoire commence?
Je commence ce blog le samedi 3 mars 2007, à 10 heures du matin, devant un café. Pour vous raconter les aventures de ce livre et son lancement, c'estdéjà un peu tard, mais je vais essayer de vous résumer ce qui s'est passé,et ce qui arrive.Et pour commencer, quelques mots sur les personnages de l'histoire. D'abord François Veillerette. C'est un valeureux, un coriace, un écologiste. Il est le président d'une association au non infernal, le MDRGF (Mouvement pour lesdroits et le respect des générations futures). Vous avez déjà essayé de prononcer MDRGF ? Je vous suggère de vous entraîner devant la glace. J'avais eu l'occasion de le croiser trois ou quatre fois dans le passé, et même de l'interviewer. Car je suis le deuxième personnage de l'histoire, moi Fabrice Nicolino. Et je suis journaliste, il faut bien vous l'avouer. À l'époque où j'ai rencontré François pour la première fois, je collaborais entre autres à l'hebdomadaire Politis. Je l'avais trouvé solide, sérieux,fiable. Autant vous le dire, ce n'est pas toujours le cas chez les militants écologistes.Bref. À l'automne 2005, François m'appelle pour me proposer de faire un livre avec lui, et l'accord ayant été conclu, nous nous sommes tournés vers un éditeur. J'ai immédiatement pensé à Thierry Jaccaud, qui non content d'être le rédacteur en chef de l'excellente revue L'Écologiste, propose de temps à autre des projets de livres à Fayard. Je me souviens fort bien de la première rencontre avec Henri Trubert, devenu notre éditeur, dans son bureau de la rue du Montparnasse, à Paris. Henri est un type très vif, rapide, direct, mais je ne suis pas sûr qu'il ait compris sur l'instant le sens de notre projet. La question des pesticides lui apparaissait comme une vilaine histoire, mais lointaine, ô combien ! La chose merveilleuse, c'est qu'il a dit oui aussitôt, et que depuis, son soutien ne s'est jamais démenti. Je me permettrai donc de vous dire que Fayard est une grande maison, et qu'en tout cas il est bien agréable de travailler avec Henri Trubert. Car dès les premières minutes avec lui, il savait que nous préparions un livre choc, un livre dur, un livre, mais oui, de révélations sur un système insupportable. Combien auraient marché ? Ensuite, il a fallu travailler. Je vous passe les détails, qui n'en sont pas. François travaille par ailleurs, et dur. Moi aussi, malgré les apparences. Faire un livre en France est réservé, vous le savez, à une microélite sociale et surtout culturelle, dont nous faisons d'ailleurs partie.Les autres n'écrivent pas, c'est aussi simple que cela.Thierry Jaccaud a été un précieux soutien, un critique éclairé et lucide,heureusement. Puis, vers l'extrême fin de 2006, nous avons rendu notre copie. Par chance, le manuscrit a plu, réellement. À Thierry, qui savait à quoi s'en tenir depuis un moment, à Henri ensuite, à son assistante Élise Roy. À tout le monde, je vous jure que c'est vrai. Il ne restait qu'à lancer notre bouquin. Le 1er mars, en pleine campagne des présidentielles. Alors que tous les médias se demandent en boucle si machinou machine l'ont bien descendu. Vous connaissez la chanson comme moi, je n'insiste pas. Par chance pour nous ni François ni moi-même ne sommestout à fait nés de la dernière pluie. Et nous avons décidé en toute conscience d'organiser un buzz. Cela vaut bien une explication, je pense. Au début de l'année 2007, nous nous sommes rencontrés rue de Malte, à Paris,au siège du MDRGF, à trois. Outre François et moi, il y avait Michel , un ami. Je ne sais pas s'il souhaite qu'on vous livre son nom, mais c'est un gars épatant, un connaisseur du Net et de ses réseaux, un pratiquant de la vidéo et des sites numériques, en résumé une perle. D'autant qu'il est écologiste.Et nous avons imaginé un machin, un truc destiné à perforer au moins un peu le mur médiatique en place, davantage blindé, croyez-moi, que les murs de la Banque de France. Il fallait forcer l'entrée. Avons-nous réussi ? Pas encore, c'est évident, mais nous continuons de nous entraîner, comme vous voyez. Car le buzz, c'est du bruit organisé. Qui mise sur la puissance surprenante des réseaux numérisés. Lesquels, mais c'est une autre histoire,me semblent par ailleurs une calamité. N'empêche : à partir de début février, nous avons fait circuler un texte annonçant la sortie de notre livre, qui a rebondi de boucle en boucle sur le Net, irritant au passage ceux qui recevaient l'information quatre ou cinq fois de suite.
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